Qui est André Chassaigne, le candidat à la présidence de l'Assemblée nationale pour le NFP ? © Villette Pierrick/ABACAabacapress
Ce mercredi, le Nouveau Front Populaire a trouvé un accord pour présenter un seul et même candidat pour le poste de président de l'Assemblée nationale. Il s'agit d'André Chassaigne. Qui est cet homme politique français ? Portrait.
Sommaire

C'est désormais chose faite. Ce mercredi 17 juillet 2024, le Nouveau Front populaire, réunissant les divers partis de la gauche (PS, les écologistes, le PCF et la France Insoumise) sont parvenus à trouver un terrain d'entente sur la proposition d'un candidat unique pour la présidence de l'Assemblée nationale. Il s'agit d'André Chassaigne. Qui est-il ? Quels sont les autres candidats en liste ? Voici tout ce qu'il faut savoir. 

Nouveau Front Populaire : la réconciliation ? 

Après plusieurs jours d'incertitude et sans terrain d'entente, le Nouveau Front Populaire s'est accordé sur le candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, dont le premier tour de ces élections a lieu ce jeudi 18 juillet entre les députés.

Mais du chemin reste à faire, notamment pour trouver le Premier ministre qui sera présenté à Emmanuel Macron par le NFP. Les discussions sur ce point devraient reprendre après avoir été interrompues par la France Insoumise en début de semaine. En effet, le parti de Jean-Luc Mélenchon avait annoncé ce lundi 15 juillet surprendre les discussions avec le reste de son alliance "tant que la candidature unique à l'Assemblée nationale" n'était pas acquise. C'est désormais chose faite, avec l'accord trouvé pour proposer à la tête de l'Assemblée André Chassaigne, membre du parti communiste.

Avant de s'intéresser à son profil, quels sont les autres candidats à la présidence de l'Assemblée nationale, susceptibles de succéder à Yaël Braun-Pivet du camp macroniste ? 

  • Du côté du Rassemblement national, c'est le député du Nord Sébastien Chenu qui est candidat.
  • Pour la Droite républicaine, c'est le député des Hauts-de-Seine Philippe Juvin qui se présente.  
  • Yaël Braun-Pivet est candidate à sa propre succession, toujours avec le parti d'Emmanuel Macron "Ensemble pour la République". 
  • Naïma Moutchou est candidate du parti Horizons. Si le parti s'intègre au bloc central avec Emmanuel Macron, il fait pour l'instant bande à part pour la présidence de l'Assemblée nationale. 
  • Le député centriste Charles de Courson, qui se considère dans un "positionnement politique indépendant du camp présidentiel" se présente également en tant que candidat à l'Assemblée nationale, peut-on lire auprès du Monde

Vidéo du jour

Découvrez ci-dessous le portrait d'André Chassaigne, le sixième candidat au poste de président de l'Assemblée nationale représentant le Nouveau Front Populaire. 

André Chassaigne : un communiste qui fait consensus au NFP 

Né en 1950 à Clermont-Ferrand, André Chassaigne est un membre assidu du Parti communiste français qui connait bien le Bourbon, puisqu'il est député depuis 2002 (réélu à cinq reprises donc). Cet ancien professeur d'histoire-géographie (dans les années 70), s'intègre progressivement à la politique française. D'abord en devenant adjoint au maire à Saint-Amant-Roche Savine à la fin des années 70. Rapidement, il devient maire de sa commune, et ce, pendant 27 ans (de 1983 à 2010). 

Parmi ses importants travaux, plusieurs lois en faveur des paysans, en date de 2020 et 2021, "visant à revaloriser leurs retraites à hauteur de 85 % du SMIC net minimum et à augmenter les rémunérations de leurs conjoints, frères et aidants familiaux" peut-on lire auprès de L'humanité Mais comment est-il parvenu à faire l'unanimité auprès du NFP ? Voici les éléments de réponse. 

"Il peut gagner cette élection"

Selon Mathilde Panot, député La France Insoumise et Nouveau Front populaire du Val-de-Marne invitée sur le plateau de LCI ce jeudi,  André Chassaigne "connait bien la manière dont fonctionne l'Assemblée nationale et a à cœur de défendre une démocratie parlementaire (...) C'est une candidature qui peut rassembler beaucoup de voies et qui peut même gagner cette élection" justifie-t-elle. Il serait ainsi capable "d'aller chercher des voies extérieures au bloc de la gauche", complète également l'Humanité, permettant de conforter le NFP en tant que première force à l'Assemblée nationale, face à de possibles alliances en cours de discussion entre le camp présidentiel et d'autres "forces Républicaines".