Mauvaise surprise pour ce quinquagénaire qui a découvert que sa banque avait clôturé son livret A sans l’en informer. Il a perdu 27 000 euros d’économies. Explications.
C'est un véritable coup de tonnerre qui se prépare. Alors que le nouveau gouvernement de François Bayrou planche actuellement sur le budget 2025 préalablement censuré, qui doit à la fois faire réaliser des économies à l'Etat et augmenter les recettes, pour un total de 70 milliards d'euros, ministres et hauts fonctionnaires s'attèlent à trouver comment.
Les Français amateurs de jeux de hasard seraient dans leur viseur. C'est en tout cas, rapporte Marie France, ce préconise une note du Conseil des prélèvement obligatoires (CPO), un organisme indépendant mais rattaché à la Cour des comptes, dont le président socialiste Pierre Moscovici était proche d'un ministère il y a encore quelques jours.
Taxer les jeux de hasard au moment où ils battent des records
En effet, cette idée ne vient pas de nulle part : d'après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le marché des jeux d'argent en France aurait augmenté de 450 millions d'euros en 2023 par rapport à 2022 ! De quoi aiguiser l'appétit de l'administration fiscale...
Mais taxer n'est pas forcément aisé dans certains domaines : les plus fortes progressions sont celles du poker en ligne (+ 14 % avec 504 millions de CA) et des tables de jeux des casinos (+ 11,5 % avec 2018 millions de CA en comptant les clubs de jeux parisiens, ces derniers ayant été momentanément fermés en attendant le vote du prochain budget), suivis par les paris sportifs. Or, les sites sont souvent basés à l'étranger pour échapper à l'impôt et les casinos subissent déjà une fiscalité très importante.
D'où l'idée, ce qui était jusqu'alors inédit en France, de taxer les gains (mais pas que). Une révolution à laquelle vont sans doute devoir s'adapter les joueurs comme le principal acteur du jeu de hasard tricolore, la géante FDJ.
Jeux d'argent : taxer les gains et la publicité dès 2025
C'est donc ce que préconise le CPO : les gains remportés au loto, à l'Euromillions, aux paris hippiques ou même aux tickets à gratter seraient taxés dès 500 euros seulement ! Pour l'organisme, la fiscalité sur les jeux est "illisible", reprend Marie France, et il souhaite une réfonte complète pour "simplifier et uniformiser les taux (d'imposition, ndlr) appliqués à chaque type de jeu."
La publicité sur les jeux de hasard sous toutes ses formes subirait le même sort : à la clé pour le gouvernement, une rentrée d'un milliard d'euros par an (en plus des 7 milliards habituels). En revanche, si dans son rapport, le Conseil des prélèvement obligatoires (CPO) propose des montants et coefficients en fonction du type jeu, c'est très technique et nous vous épargnons ces équations . Exemples : 58 % au lieu de 46 % sur les paris sportifs ou 46,3 % au lieu de 30 % pour le poker en ligne.
Jeux d'argent : taxer en fonction des addictions
C'est aussi ce qui est une maladie que l'Etat veut taxer : l'addiction au jeu. Qui concerne particulièrement, phénomène récent, les paris sportifs comme vu ci-dessus, et évidemment les tickets à gratter.
Ce, cite le magazine, "afin de limiter leurs impacts négatifs et d’aligner la fiscalité sur des critères de responsabilité sociale." La Française des Jeux, dont l'Etat est actionnaire à hauteur de 21 % (source : FDJ), aura-t-elle son mot à dire ? En attendant, si vous rencontrez vous-même des problème d'addiction, rendez-vous sur joueurs-info-service.fr ou contactez gratuitement le 09 74 75 13 13.