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Il découvre un obus de la Seconde Guerre mondiale en refaisant sa clôturegetty
Ce 22 avril dernier, un habitant de Saint-Léger-en-Yvelines, en Île-de-France, a trouvé un obus enfoui dans son jardin, vestige probable de la Seconde Guerre mondiale.

C’est une découverte pour le moins inattendue qu’a faite un habitant de Saint-Léger-en-Yvelines, une petite commune des Yvelines de près de 1 400 habitants, le mardi 22 avril. 

Alors qu’il faisait des travaux pour rénover sa clôture, il est tombé sur un obus enfoui sous la terre de son jardin. Un vestige probable de la Seconde Guerre mondiale. “Ce type de trouvailles n’est pas rare dans le département des Yvelines, qui a été fortement bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale”, rapporte Le Parisien.

“J’ai entendu un boum vers 15 heures. En tout cas, c’était un bruit sourd à distance. Et pour moi, cela ne faisait aucun doute, c’était une explosion”, a témoigné un habitant.

L’homme a immédiatement alerté la gendarmerie. Le service de déminage de la préfecture des Yvelines est intervenu dans la journée pour sécuriser et neutraliser l’engin, sans danger pour les riverains. “L’obus ne présentant a priori aucun risque explosif, avait été enlevé deux jours plus tard, avec toutes les précautions d’usage. Un périmètre de sécurité avait été établi et la départementale fermée le temps de l’intervention, qui avait duré moins de deux heures”, précise le quotidien.

“Il reste encore 3 siècles de matériel de ce type”

Ce n’est pas une première dans le département. Les sous-sols conservent encore aujourd’hui les traces du passé. Des Hautes-Alpes à la Charente-Maritime, en passant par la Drôme, obus, bombes et munitions hérités de la Seconde Guerre mondiale continuent d’être découverts et neutralisés. Le 26 août 2024, un dépôt de munitions datant de la Première Guerre mondiale avait été découvert dans la forêt d'Orbey, en Alsace, par les démineurs de Colmar. Plus de 40 obus, pesant au total 1,7 tonne, ont été retrouvés.

Huit décennies après l’Armistice de 1945, ces vestiges du conflit font encore régulièrement l’objet d’opérations de déminage sur l’ensemble du territoire. “Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Il reste encore 3 siècles de matériel de ce type selon les démineurs”, pointe Vincent Carpentier, archéologue à l’Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap) et membre du centre Michel de Boüard (CNRS-université de Caen).

Des mesures de sécurité à respecter

“Il n’y a pas une année sans que l’on tombe sur des pièces d’artillerie, des munitions etc”, explique le chercheur. “En tant qu’archéologues, nous sommes formés à les identifier, mais il y a toujours des mesures de sécurité qui s'imposent”, rappelle Vincent Carpentier. 

En cas de découverte d’un engin suspect dans un jardin, un garage ou un grenier, il est impératif de ne pas y toucher. Il faut immédiatement alerter la police ou la gendarmerie, qui transmet l’information aux services préfectoraux spécialisés dans le déminage. “En appelant le 17, le découvreur précise la nature de l’engin (arme, munition, obus, grenade …), la taille (longueur et diamètre), le lieu précis de la découverte et ses coordonnées téléphoniques (fixe et/ou portable)”, rappelle la préfecture de l’Eure.