Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
"L'Allianz Penson Index (API) repose sur trois parties et regroupe un total de 30 variables qui sont notées sur une échelle de 1 à 7, 1 étant la meilleure note", prévient d'entrée de jeu le groupe d'assurances Allianz, qui réalise cette année une étude sur les différents régimes de retraites du monde. En tout et pour tout, le Global Pension Report compare 70 nations sur la base de leurs "conditions budgétaires et démographiques", mais aussi de la "viabilité des systèmes" qu'elles ont mis en place, non sans prendre en compte le niveau de vie assuré par lesdits systèmes aux différents assurés, indique le site spécialisé Boursorama. Plus ce dernier s'approche du niveau de vie d'un citoyen actif, mieux c'est.
Sans surprise, la Suède et le Danemark trustent les premières places, tandis que la Belgique ferme le trio de tête. La France, en revanche, s'en sort nettement moins bien. Avec une note 4,2 sur 7, l'Hexagone arrive à la 51è place. Et le groupe d'assurance d'égrener un à un les griefs qu'il entretient avec le régime de retraite que certains "gaulois réfractaires" ont pourtant défendu avec tant d'ardeur.
Qu'est-ce qui pose problème avec le régime français ?
Si la France écope d'une telle note, c'est en raison des "divers problèmes et notamment des disparités" qui grèvent son système de solidarités intergénérationnelle, précise Boursorama. Allianz s'inquiète notamment de la capacité du régime public à financer ses dépenses, un sujet qui fait d'ailleurs largement débat auprès d'économistes. Compte tenu de la crise sanitaire, certains angoissent d'autant plus…
Quel est l'impact du Covid-19 sur les pensions de retraites ?
"Le peu qui restait de marge de manoeuvre budgétaire s'est envolé", énonce par exemple Michaela Grimm, l'économiste à l'origine de l'étude.
Le fait est que la crise sanitaire a lourdement pesé sur les retraites en France. Elle est à l'origine de la suspension - temporaire, finalement - de la mère des réformes d'Emmanuel Macron, mais ce n'est pas tout. En raison des reports de cotisations, les organismes ont constatés une chute considérable de leurs recettes. C'est l'impact, mécanique, du recours massif au chômage partiel explique Le Figaro. D'autant plus que les caisses de retraites ont mobilisé des fonds importants pour garantir le niveau des pensions…
Pour Allianz, un autre soucis essentiel vient du fait que la France n'a pas pris en compte le facteur démographique dans le calcul des mensualités. Il lui apparaît donc essentiel de prendre des mesures "liées à l'âge de départ à la retraite". Comprendre : le retarder.
Le déficit du régime de retraite est-il réel ?
Pourtant, une autre lecture est possible ! Pour Henri Sterdyniak, économiste reconnu, membre du collectifs des Economistes Atterrés et du Réseau Retraites, qui luttait activement contre la réforme d'Emmanuel Macron aux côtés d'association et de syndicats, il n'y a pas à s'alarmer comme peut le faire le Conseil d'orientation des retraites (COR).
"Je préfère parler de pseudo-déficit. Il faut bien comprendre qu'il provient essentiellement de la baisse des ressources affectées au système, en raison du fort recul de la part de la masse salariale du secteur public, de la non-compensation de certaines exonérations de cotisations sociales, de la baisse des transferts de l'Unedic et de la CAF", résume-t-il dans les colonnes de Capital. C'est à dire que l'Etat ne contribue plus autant qu'il le pourrait à l'équilibre du régime des retraites et saborde lui même ses outils pour le faire...