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Le dernier rapport global ou "Panorama" sur les retraites de la Drees, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, datait de 2022. Il avait alors mis en avant un âge moyen de départ de 62 ans et 8 mois, hommes et femmes confondus. Un décalage de 2 ans et 2 mois qui s'était mis en place progressivement depuis la réforme de 2010.
Entre temps, la réforme de 2023 portée par Elisabeth Borne est passée par là. Et dans son rapport 2024 paru ce mercredi 30 octobre, la Drees prévoit un recul de l'âge moyen de départ à la retraite de 6 mois en 2025. Soit environ 63 ans et 2 mois, là encore homme et femmes confondus. Bref il faudra travailler quelques semaines de plus pour ceux qui ne sont pas encore concernés par l'âge légal de 64 ans (la reforme des retraites de 2023 ne sera sans doute pas remise en cause par l'Assemblée nationale).
Un âge de départ à la retraite moins impacté par la réforme de 2023
Toujours d'après la Drees, ce recul de 6 mois qui sera aussi progressif au fil des ans aura un impact moins important sur l'âge l'égal de départ que celui imposé par la réforme de 2010. Elle avait également porté celui sans décote, c'est-à-dire à taux plein, de 65 à 67 ans, quand la réforme de 2023 l'a laissé inchangé. Comme elle n'a pas touché "l'âge de départ des bénéficiaires de pensions d'invalidité, qui reste à 62 ans", précise le journal Les Echos.
Le Panorama révèle qu'en 2022, le "premier poste de dépenses de la protection sociale, les pensions de vieillesse et de survie" représentaient 353 milliards d’euros, "soit 13,4 % du produit intérieur brut".
Les femmes moins bien loties mais l'écart se réduit
Toujours fin 2022, les femmes partaient en moyenne à la retraite à l'âge de 63 ans, contre 62 ans et 4 mois pour les hommes, un écart de 8 mois. Qui reste conséquent mais se réduit petit à petit : il était de 1 an et 9 mois avec les travailleuses nées dans la première moitié des années 30, de 1 an et 3 mois avec celles nées dans les années 40 et de 10 mois avec celles nées en 1955.
C'est aussi le cas des montants des pensions. Le rapport de la Drees révèle qu 'en 2022, "la pension brute moyenne de droit direct des femmes retraitées résidant en France (y compris éventuelle majoration pour trois enfants ou plus) s’élevait à 1 268 euros par mois, contre 2 050 euros pour les hommes", soit un écart de 38 %, qui était encore de 50 % en 2004.
Les retraités vivent un peu mieux que les actifs mais...
Comme ce serait moins le cas en 2024, mais les avis divergent, en 2021 (dernière année où les chiffres sont disponibles), les retraités avaient un niveau de vie médian "légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population."
Il était de 1 970 euros par mois, plus 2,1 % que le reste de la population, qui devait se contenter de 1 930 euros. Toutefois rappelle Sud Ouest, entre fin 2012 et fin 2022, le pouvoir d'achat des retraités a diminué, "malgré des revalorisations annuelles". La pension brute de ceux "résidant en France et ayant liquidé leur pension avant 2012" a chuté de 5,5 % à "euros constants" (le chiffre corrigé de l’inflation).