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Portant magasin de vêtements© Finn/Unsplah
Ils fleurissent un peu partout en France. Dans les petites communes, de plus en plus de magasins vous offrent la possibilité de repartir gratuitement avec le ou les articles de votre choix : vêtements, jouets, vaisselle... Trop beau pour être vrai ? Non, on vous explique pourquoi.

On y entre, on choisit ce qui nous plait, entre vêtements, sacs à main, jouets, livres ou encore vaisselle, et on en ressort, sans passer par la caisse. Car il n'y en a pas. C'est le concept du magasin Ma p'tite glanerie, à Dingé (Ille-et-Vilaine), petite commune bretonne de 1 600 habitants, nous apprend le JT de 20 heures de TF1. Aucun prix n'est donc affiché, seulement les tailles pour le prêt-à-porter. "On regarde s'il y a quelque chose qui nous intéresse, qui nous tape dans l'œil, et puis, on repart avec."

Une initiative associative citoyenne et solidaire

Une autre cliente, ravie : "Il y a même des marques, à l'heure actuelle, c'est exceptionnel. Et puis tout le monde en a besoin."  Evidemment, parmi tous les articles, et ils sont très nombreux, que contient la boutique, il y a peu de chances de tomber sur du neuf, en tout cas à 100 %. Car ce sont les habitants et clients qui garnissent eux-mêmes le stock en y apportant les objets qu'ils n'utilisent pas ou les vêtements qu'ils ne portent pas.

Des produits gratuits mais de qualité

"J'ai amené quelques petits sacs", débarque ainsi une habituée, tout sourire.  Et ce n'est pas une raison pour mettre au rebut de la camelote. En effet, chaque article est inspecté de fond en comble. La gérante, au micro de TF1 : "Ce n'est pas un débarras. C'est vraiment un magasin gratuit, où les objets sont en bon état, on ne vient pas là à la déchetterie." Une autre contributrice abonde : "Si ça peut servir à quelqu'un d'autre, c'est parfait !"

Un concept qui s'etend sur tout le territoire

La boutique, en réalité un local qui accueillait occasionnellement les vide-greniers de Dingé, est ouverte deux jours par semaine, le samedi et un mercredi sur deux. Ce n'est pas une ressourcerie, pas une friperie, ou une œuvre de charité (Croix Rouge, Emmaüs...) où l'on vous demandera quelques euros. Non, tout y est bien gratuit. Ce genre d'initiative commence à voir le jour partout en France. Il y a forcément un magasin du genre près de chez vous. Renseignez-vous sur Internet ou auprès de votre mairie. A noter que d'autres magasins à la vocation  similaire, pour financer le local, vous proposerons tous les articles à 1 euro symbolique. Ce qui reste tout de même un modèle d'économie circulaire.

Quand la gratuité devient un business "écoresponsable"

Le succès grandissant de ces initiatives associatives a réussi à attirer l'attention d'entrepreneurs. TF1 cite l'exemple des créateurs de l'application Geev, qui consiste à organiser les dons entre particuliers. Il faut pour cela être abonné pour une somme modique et l'appli est rémunérée principalement par la publicité. Une première boutique physique baptisée Geev Shop a ouvert ses portes dans un centre commercial à Fenouillet, près de Toulouse (Haute-Garonne), qui fournit gracieusement le local. Un abonnement de seulement 40 euros par an permet d'y choisir jusqu'à cinq articles par semaine. La première chaîne fait le calcul : "pour u n abonné qui prendrait effectivement les 260 objets auxquels il a droit sur un an, cela lui reviendrait à 15 centimes pièce." Et de conclure qu'avec 1 000 abonnés, la boutique peut employer trois salariés tout en générant "quelques revenus."