Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Avec la mise en application de la réforme des retraites, qui comprend un relèvement de l’âge légal de départ, mais aussi une hausse de la durée d’assurance, les Français commencent à envisager de nouvelles pistes pour leur retraite. Pour un grand nombre de futurs retraités, la perspective de la fin de carrière est donc souvent associée à une perte de ressources et de revenus. Afin de pallier cette problématique, un grand nombre d’entre eux a déjà fait le choix de se tourner vers des solutions d’épargne pour éviter les mauvaises surprises. Selon un récent sondage, une majorité de Français serait ainsi favorable à la capitalisation. Nous faisons le point pour vous.
Retraite : la capitalisation est dans l’esprit des Français ?
Avec la réforme des retraites, c’est tout un système qui va être profondément modifié et peut-être un nouveau modèle de société qui commence à naître. Alors que l’exécutif a très largement justifié sa proposition de réforme par la sauvegarde nécessaire du dispositif des retraites, les choses pourraient progressivement avancer vers une capitalisation. Il faut dire que de plus en plus de retraités se retrouvent, à présent, dans une situation délicate au moment de transformer leur salaire en pension de retraite.
Dans un contexte d’inflation galopante, de nombreux retraités font aujourd’hui le choix de l’épargnepour garantir une santé financière décente au moment de l’arrêt de leur activité professionnelle. Une grande majorité de Français estime d’ailleurs aujourd’hui qu’ils vont devoir se mettre à épargner pour espérer financer leur retraite. C’est, en tout cas, ce que révèle le 5e “Baromètre de l’épargne en France et en régions” réalisé par l’Ifop. 84% des actifs estiment ainsi, comme le rapportent nos confrères de BFM TV, qu’il est “nécessaire d’épargner par eux-mêmes pour se constituer un revenu supplémentaire au moment de leur retraite”.
Retraite : le succès du PER
Toujours dans le cadre de ce sondage, 43% des Français considèrent même cette épargne comme “tout à fait” nécessaire, ce qui représente quatre actifs sur dix. Seul un Français sur dix ne serait pas convaincu par la nécessité d’épargner soi-même pour la retraite. Il est d’ailleurs précisé que les intentions de souscription sont de plus en plus élevées pour les plans d’épargne retraite.
Le PER est ainsi longuement évoqué avec “37% des Français interrogés [qui] déclarent avoir l’intention de souscrire un PER quand 28% le signifiaient en 2021”. La rupture générationnelle paraît, dans tous les cas, consommée avec 60% des moins de 35 ans qui parlent de leur envie de souscrire un PER pour bénéficier d’une rente viagère ou d’un capital.
Retraite : l’heure d’une rupture générationnelle
Chez les plus de 35 ans, les choses sont moins tranchées puisqu’ils ne sont que 29% à envisager cette possibilité. Ce taux demeure toutefois en augmentation de six points par rapport à 2021. La présidente d’Altaprofits estime ainsi que “nous assistons probablement au début d’une épargne générationnelle par capitalisation allant de pair avec les transformations de la société”.
En observant ces chiffres, on constate, dès lors, une défiance et une profonde inquiétude des jeunes générations face à un système de retraites défaillant. Rappelons que ces actifs figuraient, en grande majorité, parmi les opposants à la réforme des retraites.