De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Au moment de la retraite, il peut sembler normal de percevoir une pension qui récompense des années de travail et marquer la fin d’une longue carrière professionnelle. Les Français se sont longuement battus, notamment avant la dernière réforme, pour défendre leurs droits à la retraite, mais aussi pouvoir prétendre à une pension un peu plus élevée que prévu. Si des revalorisations sont toujours attendues, l’évolution du procédé les oblige, à présent, à travailler jusqu’à 64 ans. Du côté des présidents de la République, une somme est également allouée pour l’exercice de leurs fonctions. Quel est son montant ?
Retraite : une pension en jeu
La réforme des retraites a entraîné de longues vagues de protestations en France avec un soulèvement des citoyens, des syndicats, mais aussi de l’opposition. En dépit de semaines de mobilisation, la réforme des retraites a néanmoins été adoptée avec, en ligne de mire, un relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans et une hausse de la durée d’assurance à 43 annuités. Bien que leur parcours professionnel diffère de celui de la plupart des Français, les présidents de la République ont, eux aussi, droit à une retraite pour avoir exercé leurs fonctions sur un ou deux mandats.
À la différence des salariés d’une entreprise, les anciens présidents perçoivent un montant brut mensuel et ont également des avantages en nature. Ils bénéficient, par ailleurs, d’une place de droit au sein du Conseil constitutionnel. En revanche, les présidents de la République relèvent d'un régime spécifique. Ainsi, la loi du 3 avril 1955 leur offre, sans condition, “une dotation versée annuellement, jusqu’à la fin de leur vie”, comme le notifie Pleine Vie. Elle s’élève à celle qui est accordée à un conseiller d’Etat toujours en fonction.
Retraite : combien gagnent les anciens présidents ?
En 2021, le barème de cette retraite était établi entre 5 496,71 et 6 227,73 euros brut par mois, d’après leur échelon. Selon une lettre adressée à François Hollande par sa directrice de cabinet à l’époque de son mandat, il apparaît que le salaire le plus bas retenu était de 5 496,71 euros brut.
Peu importe le nombre de mandats effectués, un même montant sera alloué. En outre, il n’existe pas de condition d’âge. En cas de décès d’un ancien président, son conjoint ou sa conjointe éventuelle bénéficie, par ailleurs, d’une pension de réversion, qui est équivalente à la moitié de la dotation. Dans la perspective où elle viendrait, elle aussi, à décéder, les enfants se partageront la pension jusqu’à leur majorité.
Retraite : des avantages qui vont changer
D’autres avantages sont aussi accordés aux anciens présidents. Ils peuvent se voir adjoindre jusqu'à sept collaborateurs pour assurer le secrétariat et deux agents de service durant les cinq ans qui suivent le terme de son mandat.
Des modifications sont toutefois attenduespour la conservation de ces avantages. Emmanuel Macron a, par exemple, annoncé qu’il renonçait à son régime spécial de retraite, tout comme au siège qui lui est réservé au Conseil constitutionnel.
Les anciens présidents de la République peuvent en principe siéger au Conseil constitutionnel. Toutefois, suite à la réforme des retraites, ce droit sera supprimé. Elle prévoit aussi l’inscription du président de la République au régime universel par points.