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Perdre son conjoint est une épreuve difficile de la vie et elle représente parfois une montagne infranchissable pour le partenaire de vie qui reste. Si le quotidien est considérablement bouleversé par cette disparition, il va de pair avec une baisse des ressources du foyer, qui peut impacter l’avenir du conjoint survivant. Afin d’y remédier, la pension de réversion a été pensée pour le soutenir dans ce moment de vie et surtout lui assurer un confort financier suffisant pour continuer son chemin. Découvrez qui touche la pension de réversion en France.
Pension de réversion : qui la touche en majorité ?
Pour toucher la pension de réversion en France, plusieurs conditions doivent être réunies. Il est ainsi indispensable d’avoir au minimum 55 ans et d’avoir été marié à la personne décédée. Le concubinage ou le Pacs ne permettent pas d’ouvrir un droit à la pension de réversion. Des conditions de ressources sont également requises : celles-ci ont l’obligation d’être inférieures à 24 232 euros par an si vous vivez seul ou 38 771,20 euros par an si vous vivez en couple. Vous pouvez réclamer une pension de réversion même si vous êtes à nouveau en couple après le décès de votre partenaire de vie.
Le Conseil d’orientation des retraites a récemment évoqué la question de la pension de réversion. En 2021, sur 18,1 millions de retraités, ce sont 4,4 millions d’entre eux qui bénéficiaient d’au moins une pension de réversion, soit 24,3%. Parmi eux, 3,3 millions percevaient, par ailleurs, une pension de droit direct et 1 million une pension de réversion seule. Ce sont les femmes qui représentaient en majorité 89% des bénéficiaires d’une pension de droit dérivé. Elles demeurent aussi surreprésentées parmi les personnes percevant une pension de droit dérivé sans cumul avec une pension de droit direct.
Pension de réversion : une différence entre hommes et femmes
Pour expliquer cette surreprésentation des femmes, le COR a donné comme principales raisons leur longévité supérieure à celle des hommes, mais aussi “le fait qu’elles sont en moyenne deux à trois ans plus jeunes que leurs conjoints”. Il précise, en parallèle, que “les hommes ont souvent un niveau de pension de droit direct plus élevé que celui des femmes”.
D’après les données enregistrées par le COR, l orsque les hommes sont veufs, ils possèdent un niveau de pension de droit direct plus élevé que celui des femmes. Leurs revenus dépassent ainsi plus fréquemment “le plafond de ressources pour être éligible à la réversion”.
Pension de réversion : quel est l’âge des bénéficiaires ?
Sur la question des âges des bénéficiaires de la pension de réversion, le Conseil d’orientation des retraites explique qu’ils sont “logiquement plus âgés que les retraités de droit direct”. L’âge médian des premiers est ainsi de 79 ans et 2 mois, contre 73 ans et 2 mois pour les seconds. En 2021, ce sont, par ailleurs, 2,8 millions de personnes qui ont perçu une pension de droit dérivé du régime général, avec une majorité d’entre elles à la Cnav et à l’Agirc-Arrco.
Le COR s’est autorisé à des projections sur l’avenir à l’horizon 2070 avec un nombre de bénéficiaires de réversion annoncé comme “légèrement croissant jusqu’à la fin des années 2030”. Celui-ci devrait ainsi diminuer ensuite jusqu’en 2070, où il finirait par atteindre le chiffre de 3,7 millions de concernés.