Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
"Il y avait Ben Laden là, debout. Il avait ses mains sur les épaules d'une femme, la poussant devant, dans la direction du vacarme du couloir. Je ne sais pas si elle a une veste explosive et s'il veut la forcer à finir en martyr" raconte-t-il. La réaction est immédiate. "C'est automatique, la mémoire musculaire." Le soldat des forces spéciales ajuste la tête dans le viseur et presse la détente de son arme. "Je tire deux fois, en plein front. Bam, bam, la deuxième fois alors qu'il s'écroule devant son lit. Je tire une nouvelle fois, bam, au même endroit. Il ne bouge plus. Il est mort. Tout le monde le voulait mort mais personne ne voulait dire : Hey, vous allez tuer ce mec. C'était juste implicite" explique-t-il.
Le tout a duré moins d'une minute. La préparation de l'opération, elle, a pris des mois. L'homme de 35 ans raconte la confidentialité, l'entrainement dans une base de Californie avec la réplique exacte des lieux, les briefings interminables que le film Zero Dark Thirty retranscrit au cinéma. Et puis il y a l'après. Après 16 ans sous les drapeaux, celui qui s'est engagé à 19 ans veut "vivre assez vieux pour voir ses enfants se marier". Et là, pas de "happy-end" hollywoodien. Sans retraite ni assurance-maladie, ce soldat qui a passé en moyenne plus de 300 jours par an sur le terrain, officie désormais comme consultant payé à la mission. Une situation plutôt précaire pour ce soldat qui, aujourd'hui, pour des raisons financières, n’a pas d’autre choix que de continuer à vivre avec sa femme, une femme dont il est séparé.