Quatre octogénaires d'un Ehpad de la Drôme ont été intoxiqués après avoir bu du liquide de rinçage pour lave-vaisselle, dans la soirée du 30 novembre. Deux ont dû être hospitalisés dans un état grave. Les...
Sans surprise, le Premier ministre a dégainé l’article 49.3 dans le cadre de l’adoption du budget de la Sécurité sociale. "Sur le fondement de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution j'engage la responsabilité de mon gouvernement sur l'ensemble du projet de loi du financement de la Sécurité sociale pour 2025, dans sa version résultant des travaux de la commission mixte paritaire et modifié par les amendements rédactionnels et de coordination déposés", déclare Michel Barnier à la tribune. "Et je le fais en appelant à la responsabilité de chacun des représentants de la Nation que vous êtes, persuadé que notre mission commune (...) est de servir la France et les Français."
Michel Barnier pourrait donc être démis des fonctions qu’il occupe depuis le 5 septembre dernier. Dès lundi après-midi, la gauche a confirmé qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement. Michel Barnier "aura à la fois le déshonneur et la censure", a lancé Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise. "Les quatre groupes de gauche à l'Assemblée nationale sont en train de déposer la motion de censure", souligne André Chassaigne, chef de file des communistes à l'Assemblée nationale.
De son côté, le Rassemblement National a également tranché : "Au moment où je parle est déposée une motion de censure. Nous voterons la censure du gouvernement", a déclaré Marine Le Pen depuis l'Assemblée nationale, estimant que "le gouvernement n'a accédé qu'à une seule des demandes que nous faisions".
Emmanuel Macron consulte
Jusqu'à présent une seule motion de censure a été adoptée dans l'histoire de la Ve République, en 1962, sous Georges Pompidou. Face au risque de chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron aurait déjà pris un coup d’avance.
Selon les informations de Politico, le chef de l’Etat lui chercherait déjà un remplaçant. ““Si ça tombe, on met qui derrière ?”, a, en substance, demandé Emmanuel Macron à “un certain nombre de responsables politiques depuis 48 heures”, d’après un familier de l’Elysée et un conseiller haut placé qui nous ont tout deux confié que oui, “le PR consulte déjà””, rapporte Politico.
Bruno Retailleau pourrait-il remplacer Michel Barnier ?
Même ambiance que pour la nomination de Barnier, le nouveau Premier ministre devra convaincre, au risque d’être immédiatement censuré. La nomination d’un nouveau candidat issu du NFP est donc exclu. Il faudra une personnalité appréciée par une large majorité du bloc central et par la droite.
Au sein de la Tribune Dimanche, un nom résonne : celui de Bruno Retailleau. "Le locataire de l'Elysée juge le ministre de l'Intérieur, qu'il ne connaissait pas auparavant, très fiable et respectueux des institutions", indique le journal, rapporte L’internaute.