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Pendant que ça patine à l’Assemblée nationale, Matignon en rajoute une couche. Le gouvernement a rendu publique dimanche 27 octobre une série de mesures additionnelles visant à économiser 5 milliards d’euros en 2025. “On doit faire mieux avec moins”, a martelé le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, au cours d’une interview dans le Parisien.
Ce dernier a présenté les grandes lignes de ce plan d’économies qui sera présenté sous forme d’amendements. Il a par ailleurs évoqué un sujet crucial pour les retraités : le report des revalorisations de retraite. Celle-ci doit intervenir au 1er juillet et non au 1er janvier 2025. Le ministre s’est dit favorable à un mécanisme permettant de compenser la perte pour les revenus les plus bas, “ce sera au débat parlementaire de fixer le seuil, par exemple de 1 200 euros qui couvre plus de 30 % des retraités” a-t-il suggéré. Toutefois, il a précisé que: “dans les faits, pour des raisons techniques, toutes les pensions seront revalorisées au 1er juillet au lieu du 1er janvier.”
Un déficit encore plus important que prévu
Ces 5 milliards d’économies visées par les mesures détaillées le 27 octobre seraient intégrés aux 60 milliards d’euros d’économies budgétaires promises en 2025 censées redresser des comptes publics dans le rouge.
Le déficit se révèle d'ailleurs encore plus grave que prévu et atteindrait non pas 5,5% ni même 6,1% du PIB comme cela avait été chiffré, mais 6,2%, selon une nouvelle évaluation avancée par le ministre des l’Economie et des Finances, Antoine Armand, sur LCI. Ce dernier a lui aussi évoqué une nouvelle piste pour réaliser des économies (les détails figurent dans le diaporama ci-dessous). A ce propos, il s’est dit favorable à une mesure suggérée par les sénateurs pour participer au financement des Ehpad - qui connaissent de graves difficultés budgétaires pour une grande majorité d’entre elles : supprimer un deuxième jour férié.
Les débats patinent
Pendant ce temps, la situation s’enlise au Palais Bourbon. Vendredi, lors de l’examen en commission du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PFLSS), les députés ont rejeté son volet “recettes” en bloc, vidant celui-ci de sa substance . Quant au projet de loi de Finances pour 2025 (PLF), il est lui aussi au point mort.
Après avoir examiné des milliers d’amendements, les députés ont suspendu leurs travaux dans la nuit du samedi 26 octobre. Ils ont également repoussé le vote solennel qui était initialement prévu le mardi 29 octobre. Le calendrier prévoit désormais la reprise des débats sur le PLF au 5 novembre au Palais Bourbon.
Passage en force ?
La perspective d’un passage en force du gouvernement avec l’arme du 49-3 risquerait d’aggraver la crise politique. Côté LFI, Manuel Bompard, député de la IVe circonscription de Marseille, a prévenu lundi 28 octobre qu’en cas d’usage de cet article de la Constitution permettant à l’exécutif de court-circuiter les débats parlementaires, son parti présenterait une motion de censure.
Voici un résumé des dernières mesures préconisées par le gouvernement pour tenter de redresser les comptes publics.