« Impensable » : une trentaine de députés macronistes s'opposent à une hausse d'impôtsIllustrationIstock
Alors que Michel Barnier s'apprête à prononcer son discours de politique générale ce mardi 1er octobre devant l'Assemblée générale, plusieurs élus macronistes se positionnent dans une tribune contre une hausse des impôts.
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Aurore Bergé, Karl Olive, Brigitte Klinkert ou encore Gabriel Attal… ils sont plusieurs à s’opposer fermement à une augmentation de la fiscalité, même exceptionnellement. Au total, vingt-sept députés du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) ont fait monter la pression hier sur le nouveau Premier ministre.

Dans un texte publié par La Tribune ce samedi 28 septembre, ils défendent la stabilité fiscale. Selon eux, cette hausse d’impôts pour les plus aisés seraient un retour en arrière inenvisageable : “Il nous paraît (...) impensable qu'après sept années de baisse d'impôts, ce soit l'alliance du bloc central qui finisse par renoncer à la stabilité fiscale”, écrivent-ils.

De circonstance, toute augmentation d’impôts ciblant “les contribuables les plus aisés et les entreprises profitables”, y compris “de manière exceptionnelle et temporaire”, comme l’a évoqué Michel Barnier lors de sa prise de parole au “20 Heures” de France 2 ce dimanche 22 septembre. 

La France championne des prélèvements obligatoires 

“Notre pays est devenu le plus attractif d’Europe. Ces succès, nous les devons notamment au volontarisme politique de l’ancienne majorité, qui a massivement baissé les impôts des ménages comme des entreprises”, ont-ils écrit alors que la France reste l’un des pays avec le plus de prélèvements obligatoires, avant d’ajouter “Trop d’impôt tue l’impôt”. 

Si la désindexation des barèmes d’impôts sur le revenu sur l’inflation a déjà été écartée par le ministre du Budget Laurent Saint-Martin ce mercredi en commission des Finances à l’Assemblée , une hausse exceptionnelle pour les plus riches reste sur la table.

Le MoDem ouverts à demander “des efforts aux personnes les plus riches”

De son côté, le Mouvement Démocrate a précisé être ouvert à des ajustements fiscaux. «Au MoDem, nous ne sommes pas fermés à demander des efforts aux personnes les plus riches - vraiment aux tranches les plus élevées - et aux très grandes entreprises», a déclaré à Ouest France Marc Fesneau, le président du groupe.

Ce dernier a également tenu à préciser que son groupe était prêt à "s'attaquer aux niches fiscales, à analyser les situations de rente et à annuler les baisses d'impôts prévues, comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises".

Faire des économies plutôt que de générer des recettes supplémentaires 

Les élus macronistes eux estiment en revanche que “le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique”, “la création de richesses” et “le plein-emploi”. Pour y parvenir, il faudrait ainsi faire des économies par “la simplification de l’action publique”, la “suppression de dizaines d’agences et de comités Théodule” ou encore “la baisse du nombre de fonctionnaires” le tout bien sûr “en préservant nos services publics de proximité”.