Si le taux du Livret A, du LDDS mais aussi du LEP vont être revus à la baisse au 1er février 2023, une bonne nouvelle attend toutefois les épargnants du Livret A en 2025. Le point.
“Michel Barnier m’a dit pendant notre entretien qu’il augmentera les impôts”. C’est l’annonce faite par le Premier ministre, lors d'une réunion du groupe parlementaire Ensemble pour la République, selon les révélations du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, ce mardi 17 septembre.
Une option que ne s'interdit pas Michel Barnier pour "aller dans le sens d'une plus grande justice fiscale", alors que "la situation budgétaire du pays (...) est très grave". "Aucune option n'est aujourd'hui arrêtée", assure Matignon.
Cette déclaration a surpris de nombreux députés, d’autant que le Premier ministre n'a pas encore précisé quelles catégories de la population ou des entreprises seraient concernées par cette augmentation fiscale.
L'impôt sur les sociétés et l'ISF en ligne de mire
Selon plusieurs sources proches du Premier ministre, Michel Barnier explore plusieurs pistes pour restaurer les finances publiques, dont une hausse de l'impôt sur les sociétés. “Michel Barnier est très tenté d’aller chercher des pistes d’économies en allant sur l’impôt sur les sociétés”, rapporte Le Parisien.
Par ailleurs, certains élus proches de Michel Barnier plaident pour le rétablissement de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), supprimé sous Emmanuel Macron. Ces élus estiment que cette mesure populaire est susceptible de plaire à une partie du l'électorat de gauche. En réintroduisant l’ISF, Barnier pourrait ainsi envoyer un signal à la gauche et aux partisans d'une fiscalité plus juste.
Une ligne rouge infranchissable
Cependant, cette volonté d'augmenter les impôts se heurte à une opposition au sein de la droite républicaine. Laurent Wauquiez, lors d'une réunion consacrée au projet de loi de finances, a exprimé son désaccord face à l'idée d'alourdir la fiscalité : “Cela n’avait aucun sens d’augmenter les prélèvements, que l’on est déjà en haut du tableau. En revanche, il nous a dit que l’on dépense mal et que les recettes sont là, dans les dépenses”.
Pour Laurent Wauquiez, il est essentiel que “le travail paie davantage, tout en allégeant la pression fiscale, notamment sur les droits de succession. Le président du groupe Droite Républicaine réitère son refus d’accepter une hausse des impôts, perçue comme une ligne rouge infranchissable.
Des finances publiques en crise
Si Michel Barnier envisage aujourd’hui une réforme fiscale, c'est aussi pour faire à la situation critique des finances publiques. “En privé, le Premier ministre Michel Barnier ne se prive pas d’étriller le bilan de Bruno Le Maire à Bercy dont il a peu goûté les leçons distillées dans son discours de remerciements : “Je vais devoir augmenter les impôts, ce n’est pas par gaieté de cœur mais je dois le faire parce que la gestion est catastrophique”, selon des propos du Premier ministre rapportés par ses interlocuteurs, rapporte le Parisien.