IstockAttentats : ces politiques et présidents français victimes ou rescapés
Il n'y a pas qu'aux USA que les hommes politiques et présidents ont été la cible de nombreux attentats et tentatives d'assassinats, réussis ou non, au fil de l'Histoire. La France en a aussi connu de retentissants. Revenons en images sur les plus célèbres d'entre eux.

Samedi 14 juillet 2024, Thomas Matthew Crooks,  un jeune homme à peine sorti de l'adolescence, du moins qui en avait l'apparence , a tenté d'assassiner le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis Donald Trump à l'aide d'un fusil d'assaut AR-16 avant d'être abattu par la police. Seulement touché à l'oreille, une autre balle serait passée à moins d'un centimètre de sa tête d'après les services secrets. Un attentat loin d'être une première aux USA contre un homme politique ou un président. Mais la France a aussi connu son lot de tentatives, réussies ou avortées.

Attentats politiques : les rois, premières victimes

Même si on ne peut pas vraiment les qualifier "d'hommes politiques", les premières victimes d'attentats furent les rois. En premier lieu les rois francs :  Sigebert I er en 574 et Chilpéric I er en 585. Tous deux assassinés à l'arme blanche par des domestiques.

Par la suite, ce sont les rois de France qui vont subir l'ire de fous ou de fanatiques. Henri III est ainsi poignardé en 1589 par un moine nommé Jacques Clément, catholique extrémiste. Avant de mourir, il nomme comme successeur au trône Henri de Navarre, qui devient Henri IV, dont nous avons tous appris le meurtre à l'école par Ravaillac, autre extrémiste catholique à moitié fou, là encore par arme blanche, en 1610 à Paris.

Plus tard, en 1757, Louis XV est poignardé sans gravité par un homme du même accabit que les meutriers précédents : Robert-François Damiens. Selon la légende, il aurait demandé à ses gardes : "qu'on l'arrête et qu'on ne lui fasse pas de mal !". Sa sentence et sa mort seront au final atroces. Enfin, le dernier roi de France visé est Louis-Philippe - mais aussi la famille royale - qui échappa aux balles de la "machine infernale" fabriquée et utilisée pour l'occasion en 1835 par Giuseppe Fieschi, un conspirateur français. Mais le bilan fut lourd : 19 morts et 42 blessés.

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Attentats politiques : au tour "des Napoléon", les empereurs

N'oublions pas Napoléon Bonaparte, qui fut victime de plusieurs tentatives, de son poste de Premier consul en 1800 à celui d'empereur en 1809, qui fit 22 morts, fomentée par les Chouans, et Napoléon III, sorti indemne d'un attentat à la bombe perpétré par Felice Orsini, un patriote italen et qui fit 12 morts et 144 blessés en 1856.

Voilà pour l'ancien temps, découvrez en images les attentats et tentatives d'assassinats d'hommes politiques Français les plus récents.

Le président Sadi Carnot

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IllustrationLe président Sadi Carnot

Le 24 juin 1894, le président de la République Sadi Carnot est poignardé mortellement au foie par un anarchiste italien de 20 ans, Sante Geronimo Caserio, qui ne lui pardonnait pas de ne pas avoir gracié Ravachol, Auguste Vaillant et Emile Henry. Le couteau possédait un manche rouge et noir, couleurs de l'anarchisme. Il fut guillotiné le 16 août.

Le député de gauche Jean Jaurès

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abacapressLe député de gauche Jean Jaurès

Socialiste, pacifiste, fondateur de L'Humanité, ennemi de Clémenceau et de la peine capitale, grand protagoniste de l'affaire Dreyfus, Jean Jaurès est assassiné à Paris le 31 juillet 1914 par un étudiant nationaliste, Raoul Villain (acquitté en 1919 ! La veuve de Jaurès étant condamnée à régler les frais du procès).

Le député de gauche Léon Blum

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abacapressLe député de gauche Léon Blum

Le 13 février 1936, la voiture conduisant Léon Blum passe aux abords des funéraille de Jacques Bainville, historien et académicien, principal idéologue de l'Action Française. Reconnu par les militants présents qui ont remarqué une cocarde sur le pare-brise, il faillit être lynché et fut gravement blessé.

Le sénateur François Mitterrand

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abacapressLe sénateur François Mitterrand

On l'appelle "l'attentat de l'Observatoire", par les jardins duquel François Mitterrand a fui les balles de pistolet-mitrailleur qui ont troué à maintes reprises sa Peugeot 403. Il avait pourtant été averti par le nationaliste Robert Pesquet de cette menace quelques jours plus tôt. Ce dernier déclarera au journal d'extrême-droite Rivarol que Mitterrand avait inventé l'attententat de toutes pièces pour monter dans les sondages. Une affaire encore floue aujourd'hui.

Le président Charles de Gaulle

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abacapressLe président Charles de Gaulle

C'est l'attentat du "Petit Clamart" ou "opération Charlotte Corday". Ce 22 août 1962, à Clamart, un guet-apens monté par le lieutenant-colonel Jean Bastien Thiry proche de l'OAS et un commando hétéroclite atteignent la DS présidentielle, dans laquelle ont aussi pris place le gendre du général et sa propre femme, de 14 balles. Arrêté, Bastien-Thiry sera le dernier fusillé français. Valéry Giscard d'Estaing sera accusé d'avoir donné le plan de route aux assaillants.

Le président Giscard d'Estaing

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abacapressLe président Giscard d'Estaing

Peu avant sa défaite, le 17 avril 1981, une bombe explose à l'aéroport d'Ajaccio faisant un mort, peu après que l'avion du président se soit posé. Entre les nationalistes corses et le fameux SAC (Service d'Action Civique impliqué dans bien d'autres faits ces années-là), on ne sait toujours pas qui en est à l'origine.

Le président Chirac

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abacapressLe président Chirac

Lors du défilé du 14 juillet 2002, le militant d'extrême-droite Maxime Brunerie tire une balle de 22 long rifle sur le président Jacques Chirac assis dans sa voiture décapotable, le manque, puis retourne l'arme contre lui. Des spectateurs l'en empêchent et le plaquent au sol. Fragile psychologiquement, il est condamné à 10 ans de prison et en sortira en 2009.

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