Jacques Chirac, l'ancien président de la République, est mort ce jeudi 26 septembre 2019 à l'âge de 86 ans. Son décès a été annoncé par l’AFP dans un communiqué transmis par son gendre, Frédéric Salat-Baroux. "Le président Jacques Chirac s'est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement", a-t-il écrit.
Le récit des derniers instants de Jacques Chirac
L'état de santé de Jacques Chirac s'était considérablement dégradé à la fin de sa vie. Selon son ancien ministre de l'Intérieur et ami Jean-Louis Debré, il ne reconnaissait "plus que cinq personnes". "Sa fille, son épouse et ses auxiliaires de vie, qu'il voit tous les jours".
L’ancien chef de l’Etat s’est éteint dans à Paris dans l’hôtel particulier que la famille Pinault leur avait prêté à lui et son épouse. Antoine, 14 ans, un de leurs jeunes voisins a confié au Journal des Femmes qu’il n’avait aperçu le corrézien qu'une seule fois, en fauteuil roulant. Selon lui, un "silence pesant" s'était installé dans la demeure deux jours avant le décès. "Les volets se sont fermés, ce n'était plus pareil", a-t-il raconté.
Une journée de deuil national lundi 30 septembre
Jeudi soir, lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a annoncé qu’une journée de deuil national aurait lieu lundi 30 septembre. Les drapeaux nationaux seront notamment en bernes et une minute de silence sera observée à 15 heures dans les écoles et les administrations.
"C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui"
L’annonce de son décès a provoqué une vague de réactions dans la sphère politique. Proche de Jacques Chirac, Nicolas Hulot "pleure un homme d’une grande affection et d’une grande humanité". Au micro de BFM TV, il a estimé qu’il allait "nous laisser un vide terrible". François Hollande a quant à lui salué "un combattant" qui "avait su établir un lien personnel avec les Français". "C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui", a de son côté regretté Nicolas Sarkozy qui a également fait part de "sa profonde tristesse" après l’annonce du décès de "celui qui a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique". "Il n’a jamais rien cédé sur notre indépendance, en même temps que sur son profond engagement européen", a-t-il ajouté.
Malade depuis plusieurs années, l’ancien chef de l’Etat n’était pas publiquement apparu depuis le 21 novembre 2014. Il avait alors assisté à une remise de prix de sa fondation au musée du quai Branly à Paris, sans s’exprimer. Hospitalisé à plusieurs reprises, il avait été victime d'un accident vasculaire cérébral en 2005. Onze ans plus tard, la mort de sa fille, Laurence, l’avait profondément éprouvé.