De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'ancien président Jacques Chirac est mort ce jeudi 26 septembre 2019 à l'âge de 86 ans. A la suite d'une décision d'Emmanuel Macron, une journée de deuil national a été décrétée pour le lundi 30 septembre. Une messe funéraire sera prononcée en l'église Saint-Sulpice, à Paris.
Selon L'Obs, Jacques Chirac sera inhuméau cimetière du Montparnasse aux côtés de sa fille Florence, décédée en 2016. Ce célèbre cimetière renferme également les dépouilles du chanteur Serge Gainsbourg, de Raymond Barre, Premier ministre de Valéry Giscard d'Estaing, et de Maurice Couve de Murville, Premier ministre de Charles De Gaulle.
Mais où sont enterrés les anciens présidents français ?
Sépultures des présidents français : Charles de Gaulle
Chef de la France libre, fondateur de la Ve République et président de 1958 à 1969, Charles de Gaulle est un véritable géant historique, physique (1,96 mètre) et politique. A sa mort en 1970, son enterrement soulève plusieurs questions quand à l'organisation de la cérémonie. Inhumation aux Invalides ? Funérailles nationales ? Epitaphe grandiose ?
Rien de tout cela. Les dernières volontés du général seront respectées à la lettre. Pas d'hommage national. S'il est né à Lille, l'homme est enterré dans son village de Colombey les deux Eglises (Haute Marne), où il résidait. Sa sépulture est modeste avec pour toute inscription : Charles de Gaulle (1890-1970). Le roi des Belges Baudoin Ier se déplacera tout de même à Colombey pour présenter ses condoléances à Yvonne de Gaulle, épouse du général. Outre les honneurs militaires (qu'il avait réclamé dans son testament), 70 000 Français viendront lui rendre un dernier hommage.
Sépulture des présidents français : Georges Pompidou
Directeur de la Banque Rothschild (déjà), puis Premier ministre de Charles de Gaulle entre 1962 et 1968, Georges Pompidou sera élu président de la République en 1969. Cet homme de lettres, auteur d'une anthologie de la poésie française, ne terminera pas son mandat (de sept ans à l'époque). Affaibli par un cancer, il décède en 1974. Il est à ce jour le seul président de la Ve République n'étant pas allé au bout de son mandat.
Contrairement à son prédécesseur, il aura droit à des funérailles nationales en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son corps sera toutefois inhumé dans la petite commune d'Orvilliers (Yvelines) dans la plus stricte intimité. Comme pour le président de Gaulle, le dépouillement et la simplicité sont de mise, apprend-on dans Georges Pompidou, Le désir et le destin (2007), de Frédéric Abadie et Jean-Pierre Corcelette. Dans son testament, Georges Pompidou ne réclame "ni fleurs, ni couronnes, ni monument funéraire. Une simple dalle de pierre". De fait, sa tombe comporte uniquement l'inscription : Georges Pompidou (1911-1974).
En 1969, il affirmait : "Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat".
Sépulture des présidents français : François Mitterrand
Premier président de gauche de la Ve République (ancien royaliste, membre des Croix de feu et fonctionnaire contractuel sous le régime de Vichy). Elu en 1981 et réélu en 1988, son premier mandat est marqué par une cohabitation tumultueuse avec Jacques Chirac, Premier ministre de droite. Ce sera la première du genre sous la Ve République.
Comme Georges Pompidou, il développe un cancer durant sa présidence. Terrassé par la maladie, il parvient tout de même à finir son deuxième septennat et meurt en 1996, un an après avoir quitté le pouvoir. Il reste à ce jour le président français ayant gouverné le pays le plus longtemps.
Une messe est organisée à Notre Dame par l'archevêque de Paris, Monseigneur Lustiger. Y assisteront notamment Fidel Castro, Yasser Arafat, le prince Charles, Helmut Kohl et le prince de Monaco Rainier III.
Un deuxième enterrement a lieu dans son village natal de Jarnac (Charente), avec une deuxième messe, même si le président avait perdu la foi catholique au cours de sa vie. Il repose dans le caveau familial. En 1995, il annonçait vouloir se faire enterrer au sommet du mont Beuvray, dans le Morvan, ancien oppidum gaulois durant l'Antiquité. Il avait toutefois dû renoncer devant l'ampleur de la polémique, révèle Christophe Barbier dans Les Derniers Jours de François Mitterrand(2011).
Lors de ses derniers voeux présidentiels, il déclare aux Français, mystique : "Je crois aux forces de l'esprit, et je ne vous quitterais pas".