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Un nom qui en dit long sur ses relations. Depuis le décès de Jacques Chirac, survenu le 26 septembre dernier, de nombreux hommages à son égard sont effectués et différentes anecdotes ressurgissent. En voici une plutôt amusante que Michel Denisot relate dans son livre Brèves de vie (Ed. fayard 2014), consacré à l’ancien Chef de l'État. L'animateur de 74 ans, qui a bien connu Jacques Chirac, y livre quelques confidences. L’une d’elles est consacrée à son chien.
"C'est Giscard qui me l'a offert"
En 1992, lors d’un dîner organisé à l’hôtel de ville de Paris, où est convié Michel Denisot, le présentateur télé se retrouve en compagnie de Jacques Chirac, rapporte Gala.
Celui-ci lui l’interroge alors : "Michel, vous ne connaissez pas mon chien ?" "Ne lui connaissant pas de passion particulière pour les animaux domestiques", l’animateur reste surpris. C’est alors que l’ancien président de la République demande à ce qu'on emmène son animal de compagnie qui "se met à batifoler dans le bureau". Jacques Chirac l’appelle "d’un ton autoritaire" :"Ducon ! Ducon !". Interloqué, Michel Denisot lui pose donc cette question : "Vous l'avez appelé Ducon ?" Ce à quoi l’ex-chef de l'État répond : "Oui, c'est Giscard qui me l'a offert."
Un journaliste du Monde a d’ailleurs partagé un extrait de l’ouvrage via son compte Twitter.
Cette anecdote avait par ailleurs d’ores et déjà été racontée par Jacques Chirac lui-même, il y a quelques années, à son confident Jean-Luc Barré. "Un jour, sans doute par un souci momentané de se montrer aimable à mon égard, il m'annonce qu'il a décidé de m'offrir un de ses jeunes chiens. À mon contact, (ndlr la chienne) s'est comme métamorphosée". L'animal est en effet très vite devenu incontrôlable et s'est mis à sauter partout.
"Elle s'était chiraquisée, en quelque sorte. Giscard a dû la trouver très mal élevée et regretter son cadeau. Je n'ai pas le souvenir qu'il m'en ait fait d'autres !"
Chirac/Giscard : une relation ambigüe
S’"ils avaient des relations extrêmement étroites, il ne faut pas oublier que Chirac a laissé tomber Chaban-Delmas au profit de Giscard d’Estaing pendant la présidentielle. Et que le soutien de Chirac a boosté Giscard d’Estaing, il a fait près de 30 % au premier tour, c’est inimaginable aujourd’hui", note Gérard Longuet, sénateur de la Meuse dans les colonnes de Public Sénat.
Selon lui, leur relation s’est par ailleurs dégradée rapidement pour "deux raisons : politique d’abord, l’entourage de Giscard d’Estaing n’étant pas du tout gaulliste. Et puis il y avait surtout un manque de compréhension, un problème de comportement : Giscard a considéré qu’il avait fait Chirac, et Chirac considérait, pas forcément à tort, qu’il avait fait Giscard".