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Sur le cercueil de son prédécesseur, Emmanuel Macron a posé la main. Plutôt que de le bénir, le chef de l'État a procédé au "salut du président de la République", rapporte Le Parisien. Ce n’est là qu’un moment de l’hommage rendu par toute la France à feu Jacques Chirac, décédé le 26 septembre 2019. Avant cela, note le quotidien régional, l’archevêque de Paris ainsi que le cardinal Mamberti - qui représente le pape - ont béni le corps durant la cérémonie organisée à l'Église Saint-Sulpice. Sans oublier l’hommage national, qui s’est tenu la veille aux Invalides. Un dispositif, somme toute, assez exceptionnel...
Pour les funérailles, la famille de l’ancien maire de Paris a opté pour la prestigieuse Maison Henri de Borniol, connue pour avoir organisé les obsèques de plusieurs figures importantes de l’Etat, comme René Coty (1962) ou Charles de Gaulle (1970), mais aussi François Mitterrand (1996). "Nous avions déjà organisé les obsèques de Laurence Chirac en 2016. Et la dimension protocolaire est la spécialité de notre maison", indique une responsable, dans les colonnes du Figaro.
Afin que tout soit parfait, les proches de l’ancien président de la République ont également fait construire deux cercueils sur mesure. Construits à l’identique, ils sont longs de 2,08 mètres, taillés dans du pin et orné d’une simple croix. Ils ont aussi fait mobiliser "quinze porteurs expérimentés" et une "trentaines de salariés de l’entreprise", qui travaillent sur la cérémonie mortuaire depuis l’annonce du décès, poursuit le journal national. Ils imaginent "tous les scenarii possibles" pour "éviter le moindre faux-pas".
Ce n’est pas tout ! La Maison Henri de Borniol a également fait appel à 12 voitures de marque Citroën pour assurer les nécessaires déplacements des proches du défunt. En plus des deux corbillards Mercedes "de prestige" appartenant d’ores et déjà à la société de pompes funèbres.
Obsèques de Jacques Chirac : qui paie pour un tel dispositif ?
La Maison Henri de Borniol demeure très secrète sur le tarif exact de telles funérailles. "Tous les personnels ont été très touchés. C’est un honneur de gérer cette cérémonie. Nous voulons avant tout soutenir et alléger la famille dans ces moments délicats", expliquent les responsables au Figaro, évoquant simplement une "prestation totalement hors norme".
C’est, en effet, la société qui gère l’organisation des obsèques dans son intégralité. Après l’annonce de la mort de l’ancien président, Jean-Luc Roset, directeur de l’entreprise, s’est rendu en personne chez les Chirac. Depuis, il reste en contact permanent avec la famille… mais aussi avec "le service protocolaire de l'Élysée", note le quotidien.
Dans certains cas, il arrive que l'État prenne en charge les funérailles de figures nationales ayant marqué l’histoire du pays. Ce fut le cas, par exemple, pour Aimé Césaire ou Victor Hugo, qui ont bénéficié de ce que l’on appelle "obsèques nationales", rappelle le Huffington Post. En pratique, cette cérémonie est similaire en tout point à l’hommage national, à l’exception d’un détail : les "obsèques nationales" sont entièrement à la charge de l'État et relèvent d’un décret du président de la République.
Traditionnellement, les anciens chefs de l'État ont droit à un deuil national. Par conséquent, il est probable que le clan Chirac soit amené à financer lui-même les obsèques.