Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Le pouvoir d'achat est devenu la préoccupation n°1 des ménages français. Selon un sondage du Journal du Dimanche publié le 3 septembre, près d'une personne sur deux déclare s'en inquiéter plus que des pénuries d'énergie, de la santé ou des enjeux environnementaux.
Au supermarché, à la pompe à essence et même à la maison, le coût de la vie devient de plus en plus dur à supporter et à assumer. Si bien que vous faites peut-être partie de celles et ceux obligés de modifier leurs habitudes de vie pour conserver une situation financière stable... Ou moins souffrir de la précarité.
Pouvoir d'achat : comment calculer son reste à vivre ?
Comme l'explique MoneyVox, surveiller son reste à vivre est plus que jamais indispensable pour contrôler ses dépenses. Voici comment le calculer selon le magazine spécialisé en questions financières : total des ressources - total des charges fixes - total des crédits.
Voici les éléments à prendre en compte dans votre calcul :
- Total des ressources. Salaires, pensions de retraite, allocations, revenus mobiliers et immobiliers, pensions et prestations familiales, aides sociales et familiales, remboursements, primes.
- Total des charges fixes. Loyer, charges, électricité, chauffage, eau, communication (téléphone, mobile, télévision, internet), impôts sur le revenu, taxe d'habitation, taxe foncière, assurances (habitation, transport, scolarité, voiture), cantine, transports, garde d'enfants, pensions alimentaires, scolarité.
- Total des crédits. Crédits immobiliers et assurances liées, crédits à la consommation.
Une fois ce calcul effectué, le montant restant est ce que vous avez pour vous nourrir, vous vêtir, vous divertir, épargner... Comment savoir si cette somme est suffisante ?
Inflation : comment éviter l'endettement ?
La Fédération Crésus a estimé des seuils moyens d'entrée dans le pré-endettement, le mal-endettement ou le surendettement. Les voici :
- En dessous de 600 euros par unité de consommation : pré-endettement. En deça de cette somme, la situation commence à être critique mais peut encore être sauvée en modifiant des habitudes de consommation.
- En dessous de 400 euros par unité de consommation : mal-endettement. Une telle situation implique généralement des découverts récurrents, des difficultés à rembourser ses crédits... Prendre contact avec votre banque devient alors urgent pour envisager des solutions plus pérennes pour vos finances.
- En dessous de 100 euros par unité de consommation : surendettement. Là, la situation est urgente : il devient nécessaire de créer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France afin, notamment, de bénéficier de mesures de redressement.
A noter : "dans un foyer, le premier adulte compte pour 1 unité de consommation, les autres personnes de 14 ans et plus pour 0,5, et les moins de 14 ans pour 0,3", précise MoneyVox.
Si vous êtes en situation de pré-endettement, ou que vous pensez que votre reste à vivre pourrait encore être optimisé, découvrez les conseils de Maëva, créatrice de la page Mon Budget Bento (@monbudgetbento) sur Instagram.
Reste à vivre : comment redéfinir son budget ?
Maëva a créé la page Instagram Mon Budget Bento il y a deux ans. Elle y donne des conseils et des astuces pour mieux gérer l'argent au quotidien et améliorer l'éducation financière de ses abonnés. Pour elle, il ne faut pas hésiter à inclure les courses alimentaires dans le fameux "reste à vivre".
"Il y a toutes les charges mais il y a aussi ce qui est obligatoire, comme les courses. Si on a un reste à vivre de 300 euros et qu'on dépense environ 200 euros de courses par mois, il n'y a plus que 100 euros pour les 'extras', ce qui est très, très peu", déclare-t-elle auprès de Planet.
Voici quelques conseils de la spécialiste pour améliorer ses habitudes de vie et redéfinir son budget :
- Repérer les dépenses "faciles à éliminer". "Il va s'agir d'abonnements, de prélèvements auxquels on ne fait pas attention comme la salle de sport où on ne va plus ou des assurances oubliées. Il faut particulièrement faire attention à l'intitulé des prélèvements : beaucoup de personnes n'y prêtent pas attention", explique Maëva.
- Oser changer de vie. "Le poids numéro 1 dans le budget reste le logement. Souvent, les gens n'ont pas envie de déménager ou de changer de lieu de résidence mais ce sont des choses à envisager quand le coût de la vie est trop élevé", affirme-t-elle. Attention toutefois : si vous devez prendre la voiture plus souvent pour un loyer légèrement plus faible, vous risquez de perdre au change.
- Faire un bilan de son style de vie. "Les personnes qui ont un reste à vivre faible ont parfois des crédits à la consommation : il faut voir si on peut réduire sa mensualité en faisant des remboursements anticipés, par exemple, même 30 euros par mois cela peut faire la différence sur le caddie de courses", note la jeune femme. Il faut également se résoudre à abandonner certaines mauvaises habitudes comme la livraison à domicile par exemple.
- Ne pas vivre au-dessus de ses moyens. Selon Maëva, il est indispensable d'avoir conscience de son niveau de vie pour ne plus vivre au-dessus de ses moyens.
- Travailler ses revenus. "Il ne faut pas hésiter à sortir de sa zone de confort en demandant une augmentation tous les ans, en se formant pour prétendre à un autre poste mieux rémunéré, en cherchant un travail ailleurs. La vie, ce n'est pas se serrer la ceinture en permanence et couper son budget à droite à gauche", martèle Maëva.
- Anticiper au maximum. "Plus on a un petit reste à vivre, moins on peut encaisser des variations dans le budget. Il faut anticiper en épargnant quand cela est possible", conclut-elle.
Vous avez une faible marge de manoeuvre pour épargner ? Consultez notre article sur les moyens de mettre de l'argent de côté sans toucher à votre reste à vivre.