Faute de budget 2025 d’ici fin février, 619 000 contribuables pourraient devenir imposables en 2025. Découvrez si vous en faîtes partie.
Les faits, rapportés par France 3 Hauts-de-France, se déroulent à Saint-Quentin dans l'Aisne (02), dans un ensemble du quartier Europe. Depuis des semaines, les habitants des bâtiments du lotissement sont privés de chauffage et leur bailleur social, Partenord (qui n'a pas répondu aux sollicitations de nos confrères), est aux abonnés absents ou presque.
Hormis une courte période en décembre pendant laquelle les locataires ont pu profiter d'un peu chaleur, c'est depuis le retour au point de départ et la Picardie a connu ce week-end des températures négative. Un calvaire qui a poussé Philippe Moreau, un retraité atteint d'un cancer, à entamer une grève de la fin de trois jours pour faire réagir le bailleur qu'il a contacté, sans succès.
Retraité, atteint d'un cancer, il se met en grève de la faim
Cité par France 3, Philippe Moreau a d'abord été inflexible : "J'ai dit à ma famille, je fais la grève de la faim, tant que je n'aurai pas de chauffage, et j'irai jusqu'au bout." Ses conditions de vie sont en effet épouvantables : 14°C en moyenne la journée, 11°C la nuit. "On survit, on vit sous la couette, on n'ouvre pas. Le soir, à 20h30, on est couché, on a froid toute la nuit."
C'est finalement l'adjoint au maire en charge des solidarités qui s'est déplacé jusqu'à son domicile samedi 4 janvier, lui promettant la fourniture de radiateurs électriques, qui lui a fait jurer de recommencer à s'alimenter. La "décision grave" prise par le retraité aura eu le mérite de susciter un peu de compassion. Mais, encore une fois, pas celle du bailleur...
Ils sont obligés d'acheter des chauffages d'appoint
Philippe Moreau n'est pas le seul à ne plus avoir de chauffage. Si le nombre de locataires impacté n'est pas révélé, ceux qui sont concernés n'en peuvent plus et le font savoir. Toujours au micro de France 3, l'un d'entre eux, Jérémy Forest, déplore : "On a eu un petit peu de chauffage pour Noël, pendant quatre jours, et après, plus rien. Là, ça fait depuis fin octobre qu'ils sont censés faire les réouvertures des chauffages dans les logements."
Pour l'instant, l'unique alternative passe par l'achat de chauffages d'appoint. "Mais à côté, les factures d'électricité vont augmenter" craint-il. Et de poursuivre, à propos du bailleur social : "Ils disent qu'ils n'arrêtent pas de solliciter Engie, et quand on les appelle (Engie, ndlr), ils disent qu'ils n'ont jamais été sollicités par Partenord."
Le bailleur social suspecté de coupures volontaires
La situation est tellement ubuesque que le bailleur en devient suspect aux yeux des locataires, comme le suggère Jérémy Forest : "Au final, c’est une panne ou ce sont eux qui coupent les chaudières pour essayer de grapiller sur les factures qu’ils vont devoir payer ?"
Furieux, il dénonce les méthodes du logeur. En effet, les numéros de téléphone : "qu'ils nous donnent, ce n'est pas les numéros d'agence, mais celui de la maison mère à Lille. Ils ont les remontées de ce qui se passe, mais apparemment, ça n'a pas l'air de les préoccuper." Il serait temps que les choses bougent.
Car en attendant, l'hygiène des appartements comme la santé de leurs occupants se dégrade : "On n'a pas de chauffage, donc vous avez beau nettoyer, la moisissure ne fait que revenir, et pourtant, j'ai utilisé des produits industriels pour nettoyer !". Quand il rentre chez lui, Jérémy Forest, sent que sa gorge "se gonfle, comme si j'avais quelque chose qui l'obstruait." Espérons que la médiatisation fasse réagir Partenord pour de bon.