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Aux côtés de la carte bancaire et du virement instantané, le mode de paiement par chèque peut sembler d'un autre âge. Bien que son usage décline année après année, les opérations frauduleuses le concernant continuent encore et toujours de perdurer. En 2022, le chèque (33,2 %) était à nouveau le second moyen de paiement le plus truandé, derrière le paiement par carte (35,3 %), mais devant le virement bancaire (26,3 %), d'après les statistiques publiées par la Banque de France.
Ahurissant.395 millions d’euros, c'est le montant total des fraudes liées à ce mode de paiement, après déduction des opérations frauduleuses déjouées par les mécanismes anti-fraude déployées par les banques (161 millions d'euros), selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP), qui dépend de la Banque de France.
Chèque bancaire : quels sont les différents types de chèques frauduleux ?
Il existe quatre types de chèques frauduleux :
- Le faux chèque : il s’agit d’un chèque vierge, perdu ou volé, sur lequel une fausse signature (qui est ni celle du titulaire du compte ni celle d’une personne habilitée à signer des chèques pour le compte du titulaire, son « mandataire ») est apposée par le fraudeur ;
- Le chèque falsifié : il s’agit d’un chèque régulièrement émis par le titulaire du compte et falsifié par l’escroc, généralement après avoir été volé. La falsification peut porter sur le montant, le nom du bénéficiaire et/ou la ligne magnétique (zone de chiffres en bas du chèque). Elle peut être apparente (rature, surcharge, gommage…) ou quasi-indécelable ;
- Le chèque détourné : c’est un chèque régulièrement émis par le titulaire, perdu ou volé lors de son acheminement vers le bénéficiaire, et remis à l’encaissement sur le compte de la personne qui l’a détourné (sans falsification) ;
- Le chèque contrefait : c’est la fabrication ou la reproduction, par des faussaires, d’un chèque à partir d’un modèle existant.
Chèque bancaire : quelles sont les fraudes les plus répandues ?
La fraude la plus répandue, et de loin, concerne l’utilisation de chèques perdus ou volés directement remis à l’encaissement par le fraudeur ou utilisés comme moyen de règlement auprès de commerçants ou de particuliers. Elle représente près de deux tiers (68 %) des montants de fraude.
Autre type d’escroquerie fréquente, l’interception frauduleuse d’un chèque régulièrement émis, qui est ensuite falsifié par grattage, gommage ou effacement (modification du bénéficiaire ou du montant, ndlr) ou directement encaissé sans modification sur un compte n’appartenant pas au bénéficiaire légitime.
Pour ne plus vous faire avoir par ce type de fraudes mises en places par les malfaiteurs, découvrez nos 5 astuces présentées ci-dessous dans notre diaporama.