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Le procès des viols de Mazan, impliquant Dominique Pelicot et 50 coaccusés jugés pour avoir violé Gisèle Pelicot, a pris une tournure inattendue à cause des vidéos publiées par l’avocate de deux des accusés, Nadia El Bouroumi.
Un choix de chanson qui provoque un tollé en plein procès
Nadia El Bouroumi, avocate inscrite au barreau d’Avignon, s'est filmée dans diverses situations : au volant, à la plage, et même dans les couloirs du palais de justice d’Avignon. Ses vidéos comportent des commentaires sur le procès, ce qui a provoqué de nombreuses réactions, dont une en particulier qui a suscité de vives critiques.
Le 19 septembre, elle a partagé une vidéo où elle danse sur la chanson Wake Me Up Before You Go-Go (réveillez-moi avant de partir, en anglais) du groupe Wham !, un choix musical qui a choqué beaucoup d'internautes.
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Ce choix a largement indigné, sachant queGisèle Pelicot, victime dans cette affaire, avait été droguée et était inconsciente au moment des viols qu'elle a subis.
Des commentaires sur les réseaux sociaux critiquent son comportement. Un internaute a déclaré : "Sa légèreté par rapport à ce procès, la souffrance de cette femme et sa famille, est indécente", rapporte par Le Monde.
Nadia El Bouroumi se défend
Face à cette tempête médiatique, Nadia El Bouroumi a publié un communiqué sur son compte Instagram pour expliquer ses intentions. Elle a déclaré : "Je tiens à clarifier que la vidéo récemment diffusée a été détournée de son objet. Je suis profondément désolée si mes propos ont été mal interprétés".
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Elle a également révélé qu'elle subit des menaces et du harcèlement depuis le début du procès, ce qui l'a poussée à déposer une plainte pour harcèlement. "Mes enfants sont également victimes de harcèlement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la rue", a-t-elle affirmé dans son post.
"Un tribunal médiatique"
Nadia El Bouroumi a dénoncé ce qu'elle appelle un "tribunal médiatique", affirmant que cette pression nuit à l’intégrité de la justice. Les réactions au sein de la profession d’avocat sont partagées. Certains estiment que le comportement de Nadia El Bouroumi nuit à l'image de la profession. Un utilisateur a rappelé que : "La déontologie des avocats impose des règles strictes. Est fautive l'avocate qui multiplie les 'propos brutaux ou vulgaires. La liberté d'expression de l'avocat ne l'autorise pas à donner de sa profession une image violente, vulgaire ou cynique".
Catherine Le Magueresse, juriste spécialisée dans les violences faites aux femmes, a souligné qu'il serait bon d'interroger le barreau sur la déontologie attendue : "Est-ce le rôle d’un avocat de se mettre en scène ?", rapporte Le Parisien.