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Suspendu depuis jeudi dernier en raison de l'absence du principal accusé, Dominique Pélicot, 71 ans. Il sera “assurément” absent de l'audience, qui reprend ce lundi, selon son avocate

Pendant dix ans, Dominique Pélicot est accusé d’avoir drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer. Ces faits se seraient produits de juillet 2011 à octobre 2020. Au total, 51 accusés sont sur le banc des accusés

Alors qu’il était absent du procès depuis ce jeudi 19 septembre, suite à des problèmes de santé. L’audience avait été officiellement suspendue jusqu’à ce lundi 16 septembre, dans l’attente du retour de Dominique Pélicot. Mais selon son avocate Béatrice Zavarro, l’accusé ne sera “assurément” pas présent à l’audience. Il est atteint d’une “infection du rein” et d’un “caillot dans la vessie”, annonce-t-elle sur franceinfo, ce lundi.

"Ça fait plus d'une semaine maintenant qu'on a été mené en bateau par l'administration pénitentiaire et le corps médical”

L'avocate confie avoir reçu un "appel téléphonique de M. Pelicot (dimanche) soir, assez tard, indiquant qu'il avait été extrait à l'hôpital et qu'un diagnostic a été posé", peut-on lire sur franceinfo.  

"Il a un caillot dans la vessie et une infection du rein droit", détaille Me Béatrice Zavarro, qui dénonce une prise en charge médicale "complètement carencée".

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"On a un homme qui, dès le vendredi soir, se plaint de douleurs, appelle à l'aide le personnel pénitentiaire", mais dont la cellule "n'est pas équipée d'un téléphone". "Il aurait pu me contacter", déplore l'avocate, "très en colère". "Ça fait plus d'une semaine maintenant qu'on a été mené en bateau par l'administration pénitentiaire et le corps médical, et si les choses avaient été faites très rapidement, on n'en serait pas là aujourd'hui", confie Béatrice Zavarro.

“Il n’a jamais décidé de se dérober”

Selon l’avocate, le procès ne risque pas d’être reporté suite aux problèmes de santé de l’accusé mais "le président [de la cour] prendra les mesures qui s'imposent". "On a un diagnostic, il faut simplement le traiter. Si on fait les choses bien, ça peut être l'objet de 24, 48, 72 heures", assure encore Me Zavarro. "On ne va pas perdre quatre mois pour un soin qui peut être effectif assez rapidement", indique -t-elle. "Depuis le début de cette information et depuis le début de son procès, a toujours dit qu'il voulait comparaître, il n'a jamais décidé de se dérober".

Cette mobilisation “me donne la force de poursuivre le combat jusqu’au bout”

Quelques minutes avant la suspension du procès des viols de Mazan, Gisèle Pélicot a pris la parole devant la salle d’audience. Elle a tenu a adressé un message de remerciement aux personnes qui se sont rassemblées ce week-end pour dénoncer les violences sexuelles et la soumission chimique. “Je veux remercier toutes les personnes qui m’ont apporté leur soutien depuis le début de cette épreuve. Et plus particulièrement, celles et ceux qui ont pris le temps de se rassembler le week-end dernier à travers la France”. Cette mobilisation “me donne la force de poursuivre le combat jusqu’au bout”, confie-t-elle. 

L’audience est suspendue jusqu’à mardi, a précisé le président de la cour. Comme ses cinquante coaccusés, poursuivis pour la plupart pour viols aggravés, Dominique Pelicot risque vingt ans de réclusion criminelle.