Justice : un retraité torturé et tué pour son code de carte de bleueabacapress
Cette semaine se déroulait le procès de deux marginaux soupçonnés d'avoir torturé et causé la mort d'un retraité de 63 ans dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 septembre 2020 à Rennes, uniquement pour lui soutirer son code de carte bleue. Verdict attendu jeudi.
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Charles Quimbrot avait 63 ans.Il est mort après avoir été torturé pour avoir eu le malheur de croiser un couple de marginaux, Liliane Diniz Duarte et Andy Kouadio, ce dernier étant un multirécidiviste (13 condamnations entre 2005 et 2019) au casier judiciaire épais d'après le quotidien Ouest-France qui a particulièrement suivi l'affaire. Ils connaîtront leur sentence aujourd'hui devant les assises d'Ile-et-Vilaine.

Retraité torturé : une rencontre fortuite à la supérette

C'est malheureusement sur fond d'alcool que la tragédie a eu lieu. Charles Quimbrot, la victime, Liliane Diniz Duarte et Andy Kouadio, les accusés âgés aujourd'hui de 42 et 36 ans, s'étaient rencontrés dans une supérette Monoprix en fin de journée, toujours d'après Ouest-France. Il semblerait que le retraité ait alors invité le couple à boire un verre chez lui,  1, rue du maréchal Lyautey à Rennes nous apprend de son côté France Bleu. Un apéritif qui n'aurait que trop duré, avant que survienne l'innommable.

Retraité torturé : une soirée alcoolisée qui dégénère

La suite est digne d'un film d'horreur. Après une dispute, les deux marginaux s'acharnent sur le retraité, le torturent de façon atroce pour lui soutirer son code de carte de bleue puis le laissent pour mort avant de mettre le feu à l'appartement.

Alertés, les pompiers interviennent pour éteindre l'incendie et découvrent à terre le corps de Charles Quimbrot en arrêt cardio-respiratoire, se rendant rapidement compte au vu de sa face tuméfiée que quelque chose de grave s'était passé. Il décèdera quelques instants plus tard.

Retraité torturé : une interpellation le lendemain

C'est notamment grâce au témoignage de voisins, assure Ouest-France, que la police a pu interpeller le lendemain Liliane Diniz Duarte et Andy Kouadio, déjà fortement soupçonnés par la police. En effet, ils avaient été vus entrant dans l'immeuble de Charles Quimbrot accompagnés de leurs chiens, et la dispute fatale qui avait éclaté vers 23h30 avait fait grand bruit dans l'immeuble. 

Vidéo du jour

Ayant découvert leur crime dans la presse locale, ils s'apprêtaient à fuir. Ils sont incarcérés depuis 4 ans, mis en examen pour meurtre, extorsion avec violence ayant entraîné la mort, actes de torture et de barbarie.

Retraité torturé : des actes odieux et pas de remords

La clémence ne sera sans doute pas de rigueur pour le couple dont les détails du crime avaient déjà été évoqués lors d'un précédent passage devant un juge d'instruction, qui devait décider alors de leur maintien en détention jusqu'au procès, qui se termine aujourd'hui.

Le médecin légiste avait à l'époque constaté des lésions sur le visage et le cou du retraité, un enfoncement de la cage thoracique, des brûlures sur les jambes probablement causées par des ciseaux chauffés à blanc et, pire, que ses oreilles et ses pommettes avaient été agrafées pour le contraindre à dévoiler son code de carte bleue.

Pièce à conviction qui vient clore le récit de l'horreur et renforcer l'accusation, Liliane Diniz Duarte, celle qui aurait mis le feu à l'appartement en enflammant un vêtement, apparaît sur des images de vidéosurveillance effectuant une étrange danse après avoir rétiré de l'argent du compte de Charles Quimbrot. Le couple risque la réclusion à perpétuité.