Procès de Mazan : les phrases les plus ignobles entendues pendant les audiences
Après 15 semaines d'audience, les 51 accusés du procès des viols de Mazan ont tous été reconnus coupables et ont écopé de peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, jusqu'à vingt ans de réclusion. Retour sur ces phrases choc entendues au procès, qui banalisent la culture du viol.

“Il y a viol et viol”. C’est l’une des phrases prononcées par l’avocat Me Guillaume de Palma qui défend 6 co-accusés au procès des viols de Mazan. De son côté, le maire de la commune du Vaucluse s’est exprimé dans une interview donnée à la BBC, après la première prise de parole du principal accusé. “Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués. Après tout, aucune femme n’est morte”, avait-il déclaré. 

Depuis l’ouverture du procès le 2 septembre à Avignon, Gisèle Pelicot est devenue un symbole de la lutte contre les violences sexuelles. À sa demande, l’accès aux audiences à été rendu public. On y juge 51 hommes qui ont pu être identifiés grâce aux vidéos archivées sur l’ordinateur de son mari, Dominique Pelicot, lui aussi jugé.

La plupart des accusés continuent de nier 

Pendant trois mois et demi d'audience, Gisèle Pelicot  a fait les frais des commentaires déplacés de la défense et de déclarations suscitant l’indignation de la part des accusés qui défilaient à la barre. 

Malgré l’horreur de cette affaire qui implique, rappelons-le plus de 80 hommes recrutés sur internet entre 2011 et 2020 par Dominique Pelicot pour violer sa femme inconsciente, la banalisation des agressions sexuelles semble toujours ancrée dans l’esprit de certains.

Vidéo du jour

Retour sur les propos choc entendus lors du procès des viols de Mazan. 

“Il y a viol et viol”

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“Il y a viol et viol”

Une phrase prononcée par Me Guillaume de Palma, l’un des avocats du procès des viols de Mazan qui défend 6 des accusés.

“Madame était consentante et joueuse”

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“Madame était consentante et joueuse”

À la demande des avocats Isabelle Crépin-Dehaene et Philippe Kabore, 27 photos intimes issues du disque dur de Dominique Pelicot avaient été dévoilées. Elle y apparaît tantôt nue, tantôt en sous-vêtements avec son ex-mari et parfois avec d’autres hommes. Selon Isabelle Crépin-Dehaene, ces clichés prouveraient qu’il y avait “au sein du couple Pelicot, un jeu sexuel” avant d’ajouter qu’elles ont pu laisser penser à certains des accusés que “Madame était consentante et joueuse pour aller partager un moment à trois”.

“Si vous disiez : “Je faisais ce que je voulais, je faisais des photos, c'est mon problème. Je prends un godemiché, et ça me fait plaisir”, ce serait votre droit”

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Gisèle Pelicot avait nié avoir participé de son plein gré à ces mises en scène : “S’il faut que je dévoile une partie de mon anatomie pour prouver que ce n’est pas moi sur ces photos, je vais le faire”. Ce à quoi Me Nadia El Bouroumi avait répondu en allant encore plus loin : “Vous êtes sur une position où vous dites : “Mon mari faisait tout à mon insu.” Mais si vous disiez : “Je faisais ce que je voulais, je faisais des photos, c'est mon problème. Je prends un godemiché, et ça me fait plaisir”, ce serait votre droit”. 

“Vous n’auriez pas des penchants exhibitionnistes ?”

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“Vous n’auriez pas des penchants exhibitionnistes ?”

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