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Une petite histoire dans la grande. Un cadavre est découvert carbonisé dans la nuit du 13 au 14 juillet 1976 à l’intérieur d’une maison de Traves, dans le département de la Haute-Saône. L’habitant est Joachim Peiper, un ancien colonel de la Waffen-SS, d’abord condamné à mort pour un massacre de Malmedy (Belgique), puis gracié.
Comme l’explique L’Est Républicain, en plein milieu des années 1970, « l’Allemand » - ainsi que le surnomment les habitants – est la cible de nombreuses menaces. Sous ses airs d’acteur américain – il mesure 1,85m, a les cheveux blonds et les yeux bleus – se cache un fervent partisan du IIIe Reich, décoré de la plus haute distinction nazie.
L'ancien nazi vivait en France : comment s'est-il retrouvé là ?
C’est au début des années 1960, après un séjour à Saint-Tropez, que l’ancien nazi décide de s’installer en France, raconte le quotidien local, mais il veut à tout prix rester loin de la foule. La Bretagne comme la Provence sont donc exclues et Joachim Peiper se rend dans l’est du pays, qu’il connaît bien pour l’avoir parcouru durant la campagne de France, aux côtés d’Heinrich Himmler.
Sa femme achète à son nom un terrain à l’écart du village Traves, où ils coulent des jours heureux jusqu’au milieu des années 1970. Tout le monde semble ignorer le passé nazi de « l’Allemand », alors qu’il a été accusé par de nombreux Italiens d’avoir participé au massacre de Boves, où 24 civils ont été tués et plus de 300 maisons incendiées. Cité par L’Est Républicain, le maire de l’époque se souvient que les époux n’assistaient « jamais aux fêtes ni se mêlaient à la population. Ils ne fréquentaient pas l’église, pas davantage le café. Peiper n’a jamais tenté de s’intégrer à la population et celle-ci se conduisait à son égard comme s’il n’existait pas ».
La douce vie de l’ancien nazi aurait pu se poursuivre ainsi jusqu’à son dernier souffle mais, sans le savoir, il croise la route d’un résistant à l’été 1974, alors qu’il fait une course dans une quincaillerie. Troublé par cet Allemand, il note son nom et, après deux ans de recherches – aidé d’un historien et d’une journaliste, l'ancien résistant identifie formellement celui qui fut l'aide de camp d’Himmler. La rumeur court très vite au sein de Traves, où des tracts sont distribués et des tags « SS Peiper » peints sur les routes.
L'ancien nazi vivait en France : un corps impossible à identifier
Dans la nuit du 13 au 14 juillet 1976, des individus entrent dans sa propriété, pendant que d’autres y mettent le feu. L’ancien nazi veut absolument sauver certaines de ses affaires, dont un exemplaire de Mein Kampf, dédicacé par Hitler lui-même… Les pompiers, dépêchés sur place rapidement, ne maîtrisent l’incendie que tardivement. Un corps de 80 centimètres de long est retrouvé sur place, complètement carbonisé et donc impossible à identifier. Il n’a ni visage, ni bras, ni jambe, écrit le quotidien. S’agit-il réellement de Joachim Peiper ? Pour certains, il aurait mis en scène sa propre mort avant de prendre la fuite pour l’Amérique latine, où se sont réfugiés nombre d’anciens nazis. Les experts concluent qu’il s’agit « très certainement » du corps de l’ancien SS, sans pouvoir l’affirmer à 100%. Les auteurs de l’incendie, eux, n’ont jamais été identifiés.
La maison de Joachim Peiper, dont une partie des murs est toujours debout, appartient à sa famille mais n’a jamais été remise en état. Elle est le terrain de jeux des amateurs de phénomènes paranormaux, car certains pensent y avoir aperçu son fantôme. Dans une vidéo postée sur YouTube, celui qui tient la chaîne Ghost Urbex a filmé sa visite de la maison. Auprès de
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