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Melissa Lucio se bat depuis 15 ans pour prouver son innocence. Et l’enjeu est de taille : cette américano-mexicaine de 53 ans doit être exécutée le 27 avril prochain, au pénitencier de Hunstville, dans le Texas. En 2008, elle avait été jugée responsable du meurtre de sa fille de 2 ans, et condamnée à la peine capitale, encore en vigueur dans l’Etat.
Cette année-là, le 17 février précisément, la petite Mariah, 2 ans, est retrouvée morte chez elle. Elle a le corps couvert d’hématomes. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent sa mère, Mélissa Lucio, de l’avoir battue à mort. La texane dément, et explique que Mariah serait en réalité tombée dans les
A l’époque, Mélissa, déjà mère de 12 enfants, est alors enceinte de jumeaux. Après plusieurs heures d’un interrogatoire éprouvant, elle va finir par lâcher, devant les policiers : « Je suppose que je l’ai fait ». Des aveux qui entraîneront sa chute définitive, même si rien, dans le dossier, ne prouve que Mélissa a bien donné la mort à sa fillette. Pas d’ADN, pas de témoins… Et aucun des enfants de Mélissa ne s’est jamais plaint de violences. Surtout, Mariah souffrait d’un handicap, qui aurait pu expliquer sa chute et provoquer un trouble de la circulation sanguine, pouvant être à l’origine du décès. Mais la justice ne cherche pas plus loin, et condamne Mélissa Lucio à la peine de mort en 2008. Depuis, la mère de famille attend dans le couloir de la mort. Son exécution est fixée en 27 avril 2022. Soit dans quelques jours à peine.
Mélissa Lucio, une vie émaillée de violences et d’abus
Désespérée, Melissa Lucio ne cesse de clamer son innocence. En 2020, un documentaire américain finit par raconter son histoire, celle d’une femme dont la vie fut émaillée de violences et d’abus, et qui serait victime d’une grave
Récemment, l’affaire a même traversé les frontières : Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, a notamment affiché son soutien à Melissa Lucio, victime, selon elle, d’une « erreur judiciaire ».
Mais la décision reste entre les mains du gouverneur républicain Greg Abbott et de lui seul. Ce fervent partisan de la peine capitale peur encore décider de repousser l’exécution, ou accorder sa grâce à la mère de famille. Mais pour l’heure, rien n’indique qu’il s’apprête à faire preuve de clémence.