Fait-divers : un chef tué par balles à Ajaccio

C'est l'antenne locale de France Bleu en Corse, RCFM (Radio Corsica Frequenza Mora), qui a révélé la première ce nouvel assassinat semble-t-il lié une nouvelle fois au grand banditisme qui gangrène la région. Chef cuisinier à Ajaccio, Angel Luis Hernandez, dit "le Cubain", est tombé sous les balles de deux hommes cagoulés près de la résidence des îles, bordant les hauteurs de la route des Sanguinaires, alors qu'il rentrait chez lui sur un puissant scooter. Pratique typique du milieu, une Dacia calcinée contenant une arme a été retrouvée près du cimetierre marin.

Un véritable guet-apens

La radio rapporte que le parquet a ouvert une enquête de flagrance pour "assassinat en bande organisée". Le scénario pour l'instant retenu revèle que les deux tireurs étaient placés en surplomb d'une pente que remontait le scooter de la victime. Et ces derniers ne voulaient assurément pas la "manquer" puisque des témoins auraient entendus une dizaine de coups de feu. Ils ont réussi à prendre la fuite avant l'arrivée des pompiers quelques minutes plus tard.

Accompagnés de secorourites du Samu, ils ont tenté sans succès de réanimer M. Hernandez, qui a fini par succomber à ses blessures, situées dans le dos, le cou et sur le haut du corps. "Le pas de tir surplombait la route qui menait la victime à son domicile et ne laissait aucun doute sur la préparation de l’homicide et le fait qu’il était très vraisemblablement attendu par ses agresseurs" a déclaré à France Bleu RCFM le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe. Le véhicule retrouvé calciné avait d'ailleurs êté violemment volé deux jours plus tôt devant une boulangerie.

Une victime bien connue de la justice

Angel Luis Hernandez, "le Cubain", portait un bracelet électronique suite à une condamnation pour trafic de stupéfiants grâce à un aménagement de peine : il était en effet il y a peu sorti de prison. Le procureur a déclaré que "l e mode opératoire de cet assassinat oriente les enquêteurs sur une action signée par le grand banditisme". L'enquête sera dans un premier temps confiée à division de la criminalité organisée de la police judiciaire (DIPN 2A) et éventuellement à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille