De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"C’était l’homme de ma vie, je ne pardonnerai jamais." Son ex-femme., rapportent nos confrères du Parisien, a témoigné hier lors de la deuxième semaine du procès de Mazan. Car son mari d'alors, Jean-Pierre M., 63 ans, l'a pendant 5 ans droguée, violée et livrée à la perversion de Dominique Pélicot chez qui il se fournissait en médicaments et qu'il avait choisi d'imiter pour réaliser ses fantasmes. Cela se serait produit une dizaine ou une douzaine de fois.
Il pratiquait lui aussi la "soumission chimique"
De 2015 à 2020, Jean-Pierre M. assommait sa femme et l'abusait, lorsqu'elle était endormie, en compagnie de Dominique Pélicot. Ce sexagénaire qui n'en menait pas large dans le box des accusés, a toutefois une particularité : il n'a jamais participé aux viols de Gisèle Pélicot (qui a choisi de conserver le nom de son ex-mari pendant la durée du procès mais reprendra son nom de jeune fille après).
Le principal accusé, lui, n'assistera pas aux audiences jusqu'à la semaine prochaine, son état de santé s'état aggravé jusqu'à l'infection.
La femme de Jean-Pierre M. n'a pas souhaité porter plainte ni se porter parie civile. Mais ses premiers mots, retranscrits par le quotidien régional, rappelle ceux de Gisèle. "Avec mon mari, tout allait bien. C’était quelqu’un de formidable". Puis elle finit par s'effondrer, à la barre. "Avec mes enfants, on a été anéantis. Je n’arrive pas… " Elle ne finit pas sa phrase et reprend : "toutes ces années, on ne se disputait jamais. Il n’y avait rien qui pouvait dire qu’il allait faire ça."
Rien n'annonçait la dérive de Jean-Pierre M. Son ex-épouse de 53 ans, avec qui il s'est marié en 1997, qualifie son comportement "d'inconcevable", lui qui était "protecteur", "merveilleux", "adorable". "C'était l'amour de ma vie, un papa poule, on a cinq enfants, je suis tombée de très haut. Pourquoi il a fait ça ?" se lamente-t-elle, relate RTL. Ses pratiques sexuelles à lui étaient normales. N'ayant plus de besoins, sa femme lui avait même permis d'avoir des aventures. Ce à quoi, il aurait répondu : "mais ça va pas la tête non !". Mais en juillet 2020, première alerte : "Une nuit, je me réveille en sursaut, je vois un homme debout contre la fenêtre avec une lampe qui clignote et mon mari à côté. J’ai à peine le temps de me relever qu’il saute par la fenêtre. Mon mari me dit qu’il est venu pour voir mes sous-vêtements, il se perd dans ses mensonges. Évidemment, je ne le crois pas." Elle l'interdit dès lors de la toucher. Identifié en 2021 sur les vidéos conservées par Dominique Pélicot sur son disque dur, Jean-Pierre M., alias "Rasmus" sur internet, est interpellé et incarcéré. Les deux hommes se sont contactés sur le même site, coco.fr, Dominique Pélicot y écrivant sous les pseudonymes de "Dompteur", ou "Pervers", le tout dans un espace de discussion nommé "A son insu". Jean-Pierre ne souhaite pas, toujours d'après les informations du Parisien, s'en prendre à Gisèle. Mais se laisser convaincre par Dominique Pélicot de reproduire les mêmes faits sur sa femme, son fantasme étant pour lui aussi le candaulisme. Mais, étrangement, il n'administrait à sa femme que de petites doses de médicaments, les viols de Dominique Pélicot s'arrêtant souvent à des tentatives. Mais il était déjà sous son influence et il était trop tard. Pour Cilia, tourner la page est compliqué : j'’ai du mal à oublier toutes ces années, j’ai encore de l’affection de lui ». En pleurs, elle s'adresse à Jean-Pierre: "sa peine, pour moi, il l’a déjà faite. Il a tout perdu, il ne lui reste que l’amour de ses enfants."Un homme "protecteur" et "merveilleux" à la sexualité normale
Il se laisse entraîner par Dominique Pélicot