De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A quoi correspond la CTA (Contribution tarifaire d’acheminement) sur votre facture d’électricité ou de gaz ? Cette contribution, réglée par l’ensemble des consommateurs, crée la polémique. Ces quelques euros par mois serviraient à financer une partie du régime spécial de retraite des employés du secteur de l’énergie, pas encore à l’équilibre, rapporte Ouest France. En effet, les cotisations des salariés permettent seulement de couvrir 68% des pensions.
Retraite des salariés d’EDF : 1,5 milliard provient de la poche du consommateur
Au total, sur les 5,2 milliards d’euros qu’il coûte, 1,5 milliard résulte de la CTA, et de ce fait des finances des consommateurs. Signification, plus du quart des retraites du personnel d’EDF et autres fournisseurs d’énergie sont réglés par les ménages français.
Sur 787 euros de facture annuelle moyenne, un client EDF paie 17 euros de CTA. Soit environ 2% du total. Si pour une personne seule, cela représente 12 euros en moyenne, pour un foyer de cinq personnes, la CTA revient à un peu plus de 30 euros par an.
Cette contribution, qui offre divers avantages aux 150 000 employés des industries électriques et gazières (IEG), pose donc un problème d’équité. Les salariés bénéficient en effet, entre autres, d’un calcul des pensions sur les six derniers mois de travail (et non les 25 meilleures années), d’une possibilité de départ anticipée, et d’une réduction de 90% du montant de la facture d’électricité…
Retraite des salariés d’EDF : vers une disparition de la CTA ?
Dimanche 16 février, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, affirmait de son côté que le système de retraite du groupe était équilibré. Selon lui, il ne coûte d’ailleurs rien aux Français. Cette déclaration a engendré de vives réactions puisque les salariés d’EDF ne participent, eux, que très peu à la CTA en ne réglant que 10% de leur consommation d’électricité.
En guise de défense, le syndicat SUD Énergie rappelle que comme partout, le client participe aux taxes de ce qu’il achète.
Si Jean-Bernard Lévy, estime que ce régime spécial doit être conservé dans le futur régime universel, la probabilité est faible. Les salariés du secteur de l’énergie devraient en effet perdre leurs privilèges. La CTA serait alors amenée à disparaître.