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Mauvaise nouvelle pour les amoureux du chocolat, ce petit plaisir coûte de plus en plus cher. Depuis le début de l’année, le prix de la tonne de cacao ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui les 8 731 dollars (environ 80 000 euros), soit trois fois plus qu’à la même période l’année dernière.
Cela s’explique par les mauvaises conditions climatiques ayant eu un impact catastrophique sur la production et les récoltes de cacao dans les pays africains producteurs, à commencer par le Ghana et la Côte d’Ivoire. Résultat : une forte hausse du prix des tablettes de chocolat dans les supermarchés mais aussi de tous ses produits dérivés comme le chocolat en poudre, les cookies, la pâte à tartiner ou encore les viennoiseries comme le pain au chocolat.
Les produits dérivés sont également concernés
Un désastre pour les professionnels qui doivent débourser encore plus chaque mois : “On va être obligé de répercuter sur tous nos produits à base de chocolat" explique à TF1 Marylène Naegel. Cette gérante d’une pâtisserie à Strasbourg dans le Bas-Rhin paye aujourd’hui son fournisseur 30% plus cher qu'il y a un an, soit 3000 euros de plus par mois.
Même chose pour Alexandre Kanar, le directeur général de "Chocolat Merveilles du Monde" qui envisage également d’augmenter le prix de son produit phare de 20 à 50 centimes. "On a fait un stock de cacao pour les six premiers mois de l’année qui arrive malheureusement à son terme. On a dû racheter six mois de stock de cacao aux alentours du mois d’avril. Et à ce moment-là, le cours du cacao était stratosphériquement haut", confie-t-il à TF1.
Vers une pénurie de pain au chocolat ?
Dans ce contexte, les “bâtons de lune” vendus par les fournisseurs pour la fabrication de pains au chocolat sont plus difficiles à trouver. "On n'a jamais connu ça auparavant, ce genre de manque de chocolat. On est inquiets, on sait qu'on a eu ce genre de problème avec le beurre et on a réussi à trouver une solution", explique Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Et toutes les viennoiseries sont concernées.
Une menace pour l’artisanat ?
"On travaille essentiellement avec trois ou quatre fournisseurs. Il n'y en a plus qu'un qui a des bâtons lunes disponibles. Mais à quel prix ! Ils ont triplé en quelques années. Donc, on va vendre à perte. Si ça continue de monter, ça deviendra un produit de luxe", s’exclame Christophe Herby, le gérant de la boulangerie du Parc, près du bord de mer d'Ajaccio.
Dans cette boulangerie, tout est fait de façon artisanale à commencer par les pains au chocolat. Et c’est un véritable crève-coeur pour Stéphane, le tourier de la boulangerie qui s’active à la préparation des 300 pains au chocolat tous les matins.
Quant aux consommateurs, ils sont prêts à payer plus car “il est particulièrement bon”, mais à quel prix ?