Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
Mauvaise nouvelle pour les amoureux du chocolat : c'est confirmé en cette période de fête, il coûte de plus en plus cher. En un an, le prix de la tonne de cacao n'a cessé d’augmenter, de 122 %. Elle atteint, à l'heure où nous écrivons cet article, 11 800 dollars (environ 11 200 euros), alors qu'elle était aux alentours des 9 000 dollars au mois d'août (et 2 500 dollars fin 2022).
Cela s’explique par les mauvaises conditions climatiques ayant eu un impact catastrophique sur la production et les récoltes de cacao dans les pays africains producteurs, à commencer par le Ghana et la Côte d’Ivoire. Résultat : une forte hausse du prix des tablettes de chocolat dans les supermarchés mais aussi de tous ses produits dérivés. Comme les chocolats de Noël sous toutes leurs formes, mais aussi les bûches, fraîches comme glacées. Leurs prix ont augmenté de 4 à 10 % rien que pour les fêtes, toujours d'après France 3 Normandie.
Les commerçants obligés de répercuter la hausse
Interrogée par la chaîne locale, Béatrice Dumouchel, responsable du magasin Auzou Rouen Les Carmes, explique pourquoi elle doit répercuter cette hausse sur le prix de vente au consommateur : "On a tout lissé, on ne va pas mettre telle tablette à tel prix et une autre à un tarif différent. Le travail du cacao est le même. L'ensemble des pays est touché, ça vient des sécheresses, des inondations."
Les clients vont-ils réfréner leurs envies comme les quantités de chocolat qu'ils vont offrir à Noël ? Gérard Roudergues, client du magasin, va dans ce sens sans toutefois renoncer à ce plaisir : "Je vois que le ballotin a presque pris un euro. Je suis plutôt dans une consommation raisonnée et avec des bons produits plutôt que d'acheter n'importe quoi à bas prix."
Le chocolat est-il réellement devenu un "or noir" ?
C'est MaximeFessard, maîtreartisanchocolatier chez Beyer, à Rouen également, qui l'affirme : "C'est la matière la plus noble que l'on puisse trouver sur Terre. Cette fève était une monnaie plus chère que l'or chez les Mayas. Donc oui, ça vaut cher de base et c'est pour ça qu'on l'appelle l'or noir."
Or, Noël et sa trève des confiseurs est la période de l'année ou les chocolatiers font le plus gros chiffre d'affaire : de 30 à 40 %. Heureusement, encore une fois, les clients sont là, comme cet anonyme toujours au micro de France 3 : "Les chocolats font partie des bonnes choses dont on ne regarde pas le prix quand on les achète et quand on les consomme."
Les artisans rognent tout de même sur leur marges
Sur BFM TV, Laurent Le Daniel, président de la Confédération nationale des artisans pâtissiers, chocolatiers, confiseurs, glaciers et traiteurs (CNAP), souhaite rassurer les consommateurs : si le cours du cacao "augmente de 30%, cela ne signifie pas que les chocolats seront 30% plus chers." La chaîne d'information continue rappelle d'ailleurs que "le prix du cacao ne représente qu'une fraction relativement modeste du coût de production d'un moulage, d'un bonbon fourré ou d'une truffe."
Pour ceux qui n'ont pas de gros moyens, il faut se tourner vers les supermarchés et des produits plus industriels. Même si, déplore le patron des magasins U, Dominique Schelcher, l'augmentation de 5 à 6 % des prix des chocolats de Noël dans les grandes surfaces aura sans doute "un impact direct sur la consommation". L'ensemble des acteurs du secteurs fera le bilan après les fêtes.