Comment est utilisé l’argent récolté par les PV ? ©PHILIPPE HUGUEN / AFP
La Ligue de défense des conducteurs (LDC) a publié jeudi une enquête montrant que l'argent récolté par les procès-verbaux remis aux conducteurs en infraction ne serait pas utilisé comme le laissent penser les autorités, notamment "aux dépens de l'entretien du réseau routier".

Mais où peut bien aller l’argent récolté des contraventions remises aux conducteurs en infraction ? Pour répondre à cette question, la Ligue de défense des conducteurs (LDC) a mené l’enquête et publié jeudi des résultats tendant à prouver qu’une partie importante des revenus générés ne servent pas à financer les investissements et la sécurité sur les routes.

Sur les 1,7 milliard d’euros récupérés en 2013, pour 24 millions de contraventions dressées, peu d’argent aurait en effet servi à cet usage. "Désendettement de l'état et Agence pour la Cohésion Sociale (ACS) s'inscrivent en premières places des heureux bénéficiaires du pactole", rapporte la LDC.

La somme générée servirait également à renforcer la répression des automobilistes qui dépassent les limites autorisées sur les routes. "On découvre aussi qu'en 2014, les dépenses d'investissement pour les radars ont augmenté de 68 %", ajoute l’association de défense des conducteurs.

"La répression est en train de s’accélérer"

Vraisemblablement remontée contre les autorités, l’association s’attarde largement sur le développement des radars dans l’Hexagone. "Depuis début 2013, la politique de déploiement des radars, à en croire les pouvoirs publics, est à l’arrêt. Bien loin de stagner, la répression est en réalité en train de s’accélérer", jugent les auteurs de l’enquête.

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Et d’ajouter : "Les radars de nouvelle génération démontrent clairement leur visée mercantile. Ils ne sont pas signalisés sur les routes, sont installés à bord de voitures banalisées et utilisent un flash infra-rouge non-visible pour l’usager".

Début janvier, la Sécurité routière assurait de son côté que la baisse de 11% du nombre de morts sur les routes en 2013 provenait du déploiement des premiers radars mobiles et de leur médiatisation.