De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les amateurs de bolides anciens devraient apprécier l'idée. Les écologistes sans doute un peu moins. L'objectif : réhabiliter ces véhicules un peu trop anciens et désormais interdits dans les quatres Zones à Faibles Émissions que compte la France. Cela passerait notamment par la création d'une vignette "historique".
Actuellement, les véhicules à essence datant d'avant 1997 et les véhicules roulant au diesel antérieurs à l'année 2001 n'ont tout simplement pas le droit de circuler à Grenoble, Lyon, Paris et une partie de son agglomération (Grand Paris). Concernant la capitale, la verbalisation des propriétaires qui ne respecteraient cette législation pourrait même se faire par la vidéosurveillance, précise le Monde.
Le but premier de cette interdiction est bien évidemment d'exclure les engins les plus polluants des centres urbains. Pour Jean-Pierre Moga, sénateur à l'origine de cette proposition, cette loi pourrait cependant provoquer la disparition d'un "patrimoine industriel" de notre pays. L'homme avance un argument économique assurant que ces véhicules anciens peuvent être une solution pour les petits budgets. Jean-Pierre Moga cite notamment l'exemple de la "4 chevaux" que l'on peut trouver à un prix tout à fait "modique", rapporte Capital.
Défendre un patrimoine culturel
Gérard Longuet, un autre soutien de la proposition de loi, évoque aussi l'argument de la préservation d'un héritage national. "Il faut donner un cadre législatif à cette passion, afin que ce passé si riche ait un avenir, car si ces véhicules ne peuvent rouler, ce patrimoine s'étiolera avant de disparaître", plaide ce sénateur de la Meuse.
Rien n'assure cependant que la vignette "historique" fasse bientôt son apparition sur les pare-brises. Ce projet législatif a en effet peu de chance de passer à l'Assemblée nationale. Le ministre en charge des Transports a ainsi indiqué sa volonté de "préserver" ce patrimoine mais a également rappelé que les ZFE prévoient déjà "toutes les dérogations".