De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est le moyen de paiement qui vous fait perdre le plus d'argent : le titre-restaurant. D'après les chiffres des Echos, "chaque année, 10 % des titres qui sont émis ne sont pas utilisés, ce qui représente 700 millions d’euros", ou 145 euros par salarié. Cette somme mirobolante risque de s'accentuer cette année : le 1er janvier 2023, la valeur des titres-restaurants a augmenté.
Dans un contexte d'inflation galopante, le montant maximal exonéré de cotisations sociales pour les employeurs est passé de 6,50 à 5,92 euros. Ainsi, les entreprises peuvent désormais verser jusqu'à 13 euros de titres-restaurants par jour, contre 11,84 euros auparavant.
10% des titres-restaurants non dépensés depuis la numérisation
La numérisation des chèques repas aurait participé à la recrudescence du phénomène, selon Catherine Coupet, co-fondatrice d'Open!Eat. "Lorsque ces chèques repas n'étaient encore que sur support papier, le 0,5% périmé était remboursé en fin d'année par les émetteurs à leurs clients et redistribués aux oeuvres sociales des entreprises, comme imposé par la loi. Depuis 2014 et la possible dématérialisation des titres, on est passé avec la carte à 10% des sommes non dépensées", explique-t-elle dans les colonnes de nos confrères.
Cette perte peut s'expliquer par le plafond quotidien autorisé, passé à 25 euros le 1er octobre 2022, ou encore par la généralisation du télétravail depuis le début de la pandémie de Covid-19. Et pourtant ! A ce jour, les titres-restaurants peuvent être utilisés à de nombreuses fins : pauses-déjeuner certes, mais aussi courses alimentaires ou dîners au restaurant.