De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Entre Paris et Bakou, le torchon brûle. C’est, en tout cas, ce qui se dégage des récentes actions entreprises par Ilham Aliyev, président de l’Azerbaïdjan, qui multiplie les tentatives d’intimidation auprès de la France. Depuis 2003, il est, en effet, à la tête du pays à la suite de multiples réélections. Accusé d’ingérence en Nouvelle-Calédonie par le gouvernement français, il faut dire que son régime autocratique possède une tradition persistante de stratégie d’influence au sein de l’Union européenne. Portrait d’Ilham Aliyev.
Aliyev : un parcours sans obstacle
Né le 24 décembre 1961 à Bakou, Ilham Aliyev dirige l’Azerbaïdjan depuis le 31 octobre 2003. Il est devenu président après le désistement de son père malade, le président sortant, Heydar Aliev, puis réélu, pour des mandats successifs, en 2008, 2013, 2018 et 2024. Chaque élection a néanmoins été marquée par de nombreuses irrégularités tandis que son régime est qualifié d’autoritaire. D’abord homme d’affaires, Ilham Aliyev a tenu la tête d’un groupe d’entreprises privées industrielles et commerciales jusqu’en 1994.
De 1994 à 2003, il a été vice-président, puis premier vice-président, de la Compagnie nationale du pétrole d’Azerbaïdjan (SOCAR). Il a notamment participé à la mise en œuvre de la stratégie pétrolière d’Heydar Aliev. Pour sa contribution au développement du sport et du mouvement olympique, il a parallèlement reçu l’ordre le plus élevé du Comité international olympique et l’ordre du mérite “Grand Cordon” du Conseil international du sport militaire. Dans sa vie privée, il est marié à Mehriban Aliyev depuis le 22 décembre 1983 avec qui il a deux filles, Leyla et Arzu, et un fils, Heydar.
Aliyev : des mandats controversés
Les mandats d’Ilham Aliyev sont parcourus de plusieurs controversesavec, notamment, une opposition politique et des médias privés de parole au fur et à mesure des années. Les ONG internationales se sont également soulevées pour dénoncer les privations de libertés et les infractions graves aux droits de l’homme, mais aussi la corruption et le népotisme présents au sein du pays.
Alors que les violences en Nouvelle-Calédonie sont dans tous les esprits, le régime d’Ilham Aliyev soutient le mouvement indépendantiste du territoire ultramarin français et multiplie les déclarations dites “belliqueuses”, comme le notifie Le Courrier international, envers Paris. Des faits et gestes qui enveniment les situations entre l’Azerbaïdjan et la France.
Aliyev : pourquoi en veut-il à la France ?
Le jeudi 16 mai, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué la responsabilité de l’Azerbaïdjan dans les émeutes qui font rage en Nouvelle-Calédonie. Selon Taline Ter Minassian, spécialiste de l’histoire contemporaine de la Russie et du Caucase et professeure à l’Inalco, interrogée par Ouest France, “l’Azerbaïdjan considère que la France a une politique qui lui est hostile”.
Rappelons que la situation en Nouvelle-Calédonie intéresse de très près le régime d’Aliyev alors que, depuis un an, Bakou organise des conférences contre le colonialisme français. Fondé en 2023 sous la conduite d'Ilham Aliyev, le Groupe d'initiative de Bakou comprend, dès lors, des participants de plusieurs territoires français en quête d’indépendance.