Gaz : pourquoi la facture risque d'être plus salée que prévu au 1er juilletIllustrationIstock
Parmi les nombreuses hausses prévues, celle du gaz devrait engendrer une facture bien plus importante que prévu au 1er juillet. Explications.
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Le 1er juillet, la prochaine facture de gaz pourrait bel et bien faire des dégâts dans les foyers de nombreux Français. Suite à une revalorisation du tarif des réseaux de distribution, le niveau moyen du prix référence devrait prochainement se situer à 129,2 euros TTC du mégawattheure (MWh) contre 115,7 euros/MWh en juin, d’après l’indice de référence mensuel publié ce lundi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Voici toutes les informations à connaître.

Gaz : une hausse en juillet

Ce lundi 10 juin, le régulateur de l’énergie a annoncé une hausse du prix du gaz, notamment à cause de l’augmentation des coûts de distribution. Un nouveau coup dur pour les Français, déjà lourdement impactés par l’inflation et la baisse de leur pouvoir d’achat. Au total, c’est une augmentation de 11,7% en juillet, qui se profile par rapport à juin. Comme le soulignent nos collègues de BFMTV, il s’agit là d’un véritable paradoxe puisque “les cours du gaz oscillent à des niveaux dix fois inférieurs au pic de la crise énergétique de l’été 2022”.

Le régulateur de l’énergie tient toutefois à relativiser cette hausse puisque, malgré cette augmentation en juin, elle reste inférieure “de 3,5% au prix moyen du 1er janvier 2024”. Selon le gendarme de l’énergie, la facture annuelle TTC d’un client résidentiel en offre indexée sur ce “prix repère”, “s’établirait à 1 184 euros au prix de juillet”, contre 1 060 euros par an en juin, et 1 227 euros en janvier. Un changement qui va rester difficile à subir pour des milliers de foyers, impactés par la crise actuelle.

Gaz : pourquoi une telle augmentation ?

Pour comprendre cette hausse, il faut revenir en février dernier lors de la décision prise par la CREvisant à revaloriser pour quatre ans le tarif d’acheminement du gaz qui arrive vers les maisons et les entreprises. Un passage également nommé “le péage”, qui demeure facturé par le gestionnaire du réseau GRDF aux fournisseurs.

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Si, pour la période 2021-2023, la consommation gazière du pays a “reculé de 20%”, les réseaux supportent toujours des coûts d’entretien en hausse, “tout en permettant l’intégration progressive du biogaz”. Certains fournisseurs comme EDF et Engie ont déjà choisi d’informer leurs clients alors que TotalEnergies a “indiqué qu’il la répercuter sur les offres indexées, mais pas sur celles à prix fixe”.

Gaz : des chiffres qui donnent le tournis

Reste que la hausse mise en place est bien plus importante que ce qui était initialement prévu. La CRE prévoyait ainsi “une hausse sur la facture de juillet de 5,5%”, pour les ménages chauffés au gaz, et de 10,4%, pour les consommateurs en cuisson/eau chaude. Le chiffre de 11,7% est donc plus conséquent qu’escompté.

Pour rappel, la baisse des cours avait permis d’atténuer la hausse survenue le 1er janvier dernier alors que le gouvernement souhaitait sortir du coûteux bouclier tarifaire gaz et électricité instauré en 2021, avant la flambée majeure des prix de l’énergie initiée par la guerre en Ukraine.