© AFP
Quatre jours après la découverte d'un laboratoire d'explosifs à Villejuif (Val-de-Marne), le procureur de la République, François Molins a assuré ce dimanche 10 septembre que les deux hommes arrêtés avaient "convenu de commettre un attentat sur le territoire national".

Le propriétaire de l'appartement qui abritait le laboratoire d'explosifs, Ali M.R. ainsi qu'un homme déjà connu pour sa radicalisation, Frédéric M. ont été présenté à un juge en vue de leur muse en examen. Ils avaient "convenu de commettre un attentat sur le territoire national", a assuré le procureur de la République, François Molins, au cours d'une conférence de presse, dimanche 10 septembre.

A lire aussi - Un laboratoire d'explosifs lié à la Syrie à Villejuif : ce que l'on sait

Ils ne semblaient pas avoir de projet parfaitement défini, mais ils avaient pensé "s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle", a expliqué le procureur. Il a précisé que 100 grammes de TATP prêts à l'emploi avaient été retrouvés dans l'appartement, ainsi qu'une dizaine de litres de produits chimiques entrant dans la composition de cet explosif. Les enquêteurs ont aussi trouvé de quoi réaliser des colis piégés

. Ils n'avaient pas d'antécédents judiciaires

Vidéo du jour

Les deux hommes avaient consulté des sites jihadistes, des tutoriels de chimie, ainsi qu'un site de simulation de conduite de poids lourd. Ils ont tous les deux admis "avoir tenté de rejoindre l'Etat islamique en 2015". Ils n'avaient ni l'un, ni l'autre, été condamnés par la justice jusque-là.

Ils avaient déjà réalisé des essais d'explosion, sur la terrasse de l'appartement, qu'ils avaient filmés. Frédéric M. avait été en contact avec Rachid Kassim, un recruteur français de l'Etat islamique, probablement tué en 2016 par des frappes de la coalition.