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En 2012, l'humoriste avait lancé cette malheureuse phrase à l'encontre du journal satirique. Aujourd'hui, il revient sur ses propos et se dit affecté par les assassinats.

Les faits remontent au 10 octobre 2012. Lors d’une interview pour Var Matin, Guy Bedos avait exprimé son mécontentement à l’égard de l’équipe de Charlie Hebdo après la publication des caricatures très controversées de Mahomet. "Charlie Hebdo, ce n’est pas mes copains ! Qu’ils crèvent !", avait-il lâché, loin d’imaginer que ses propos, presque passés inaperçus à l’époque, seraient repris trois ans plus tard suscitant de vives réactions. Une semaine après l’attentat, l’humoriste a souhaité replacer ses propos dans leur contexte, a rapporté Le Point.

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"Je regrette d'avoir dit ça"

Pour l’homme, qui a souhaité s’exprimer dans une interview pour BFMTV, cette phrase a été lancée sans arrière-pensée. "Je regrette d’avoir dit ça, évidemment. Mais ça n’a pas le sens qu’on veut lui donner aujourd’hui", a-t-il déclaré avant de poursuivre, "Qu’ils crèvent ! Ah bon ? J’aurais pensé ça ? Pas du tout, ça voulait dire qu’ils aillent se faire foutre !". Pour Bedos, c’était leur manière, quelque peu brutale, de se dire les choses, rien de plus. "C'était le langage de Charlie, le mien... On se disait des horreurs, mais on était copains et on pouvait boire un coup juste après", a-t-il confié.

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2012, une année de rupture

Si aujourd’hui il ne s’agit que d’une vieille histoire pour l’humoriste, cela n’a pas toujours été le cas. A cette époque, Guy Bedos avait avoué ne plus se reconnaître dans l’humour du journal satirique, selon nos confrères. Le licenciement du dessinateur Siné, un vieil ami, a également contribué à détériorer les relations entre l’homme et la rédaction de Charlie Hebdo. "Depuis que Reiser est mort, depuis que Siné n’est plus là, ils ne me font pas rire", avait-il déclaré dans Var Matin. Dans cette interview, Bedos avait également évoqué la trahison de Philippe Val qui "s'est couché devant Nicolas Sarkozy pour devenir directeur de France Inter" après avoir dirigé pendant plusieurs années le journal.

Aujourd’hui, l’humoriste se dit profondément affecté par la perte des membres du journal. "Je pleurais comme un gosse de douze ans. Ça m'a bouleversé. Je le suis toujours et je n'avais pas envie d'aller me montrer..." a-t-il confessé.

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