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Gros coup de chaud. L'aggravation de la sécheresse amera une pénurie d'eau, annonce Météo France qui fait état d'une forte hausse des températures dès ce lundi 22 juillet 2019. Une situation qui va, mécaniquement, accentuer l’aridité des sols. Depuis le 17 juillet, 67 départements ont déjà placés en restriction d'eau.
Canicule : absence de pluie depuis un mois
La situation hydrologique s'est considérablement dégradée depuis la mi-juin à cause d'un temps plutôt sec. La période de canicule survenue à la fin du mois de juin 2019 n’a d'ailleurs rien arrangé. Depuis le 1er juin (été météorologique), le déficit de pluie avoisine les 40% à l'échelle nationale, explique le météorologue Régis Crepet de la chaine Météo.
Les nappes phréatiques, sur 60% du territoire, sont à un niveau inférieur à la normale. L'absence de précipitations, depuis un mois, sur de nombreuses zones entraîne "une sécheresse de surface très marquée" complète le site.
Canicule : interdiction d'arroser dans certaines zones
Plusieurs zones sont concernées telles que les régions du nord-ouest, sud-ouest, le centre et le bassin parisien. Le préfet du Val d’Oise a reçu un arrêté préfectoral de restriction d’usage de l’eau. Il est interdit d’arroser les jardins et de laver sa voiture.
De même, dans un jardin partagé du Val-de-Marne, les particuliers doivent aussi économiser l'eau : "il est interdit d'arroser entre 8 heures et 20 heures.", rapporte France info.
Canicule : pêche interdite
Le niveau des cours d'eau est très bas sur certaines rivières, notamment sur le bassin de la Loire (Auvergne-Rhône-Alpes). Dans l'Indre (Centre-Val de Loire), un arrêté préfectoral a interdit la pêche à la truite à partir du 22 juillet, sur l'ensemble des cours d'eau.
En ce qui concerne le nord-est, c’est le même constat. Dans le département de la Meuse, "la préfecture a interdit la pêche sur les petits cours d'eau jusqu'au 18 septembre", stipule le site spécialisé dans la météo.
Canicule : récoltes impactées
Gilles Roux, agriculteur dans la Creuse (Nouvelle-Aquitaine) redoute de ne plus pouvoir abreuver son troupeau. Faute de pluie et de précipitations, le niveau de son puits est au plus bas. "On est inquiet parce que pour l'instant il résiste, mais est-ce qu'il va résister", s'angoisse-t-il. Par ailleurs, les récoltes de son maïs ont été catastrophiques explique l’homme à France Info.
La chaîne Météo, elle, indique que de nombreuses régions ont des répercussions importantes dans le domaine agricole. "Des baisses de rendements de 5 à 10% sur les récoltes en céréales", sont à déplorer. Chez les éleveurs, les prairies sont complètement desséchées.
Canicule : vignobles carbonisés
D’après le site spécialisé dans les prévisions météorologiques, les records de chaleurs ont été pulvérisés dans le Languedoc-Roussillon : "jusqu’à 45,9°C enregistré à Gaillargues-le-Montueux".
Cet air brûlant, ajouté au mistral, a fait des ravages sur les vignobles. Des feuilles et des raisins ont été carbonisées, ce qui n'avait jamais été observés par les viticulteurs de la région. Selon la Chambre d'agriculture du Gard, 2500 ha ont été impactés de 20 à 80%. Dans l'est du département de l'Hérault, 7800 ha ont été impactés de 20 à 100%.
Comme l’explique Futura Science : "le réchauffement prévu sur 2018-2022 renforcera la tendance à la hausse des températures à long terme. Des valeurs extrêmes sont à craindre".
Les agriculteurs, vignerons et amateurs vont devoir s'adapter à ses multiples épisodes caniculaires qui seront de plus en plus présents dans le futur.