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De quoi augmenter la colère des Français ? Alors que la contestation contre la réforme des retraites bat son plein depuis plus d’un mois, un autre sujet pourrait, cette fois, attiser la grogne des automobilistes, le prix de l’essence. Comme l’explique Capital, les prix des carburants ont progressé la semaine dernière dans les stations-services de l’Hexagone. Non pas à cause des taxes imposées par l’Etat, mais parce qu’ils se sont alignés sur les cours du pétrole, qui ont progressé ces dernières semaines. La facture à la pompe risque donc d’être salée pour de nombreux conducteurs, qui n’ont pourtant pas d’autre choix que de remplir leur réservoir. Alors à quoi faut-il s’attendre ?
Prix de l’essence : tous les carburants sont concernés
Selon les chiffres officiels publiés le 6 janvier, le prix du diesel a atteint 1,4841 euro par litre la semaine dernière, ce qui représente une hausse de 0,93 centime par rapport à la semaine de Noël. Pour rappel, le gazole est le carburant le plus distribué en France, représentant près de 80% du volume des ventes. L’essence est elle aussi concernée par cette hausse soudaine puisque le super sans plomb 95 était vendu à 1,5365 euro le litre, soit une augmentation de 0,71 centime. Le SP95-E10, qui contient jusqu’à 10% d’éthanol, pouvait être trouvé à 1,5186 euro, ce qui représente plus de 1,11 centime d’augmentation par rapport à la semaine précédente. Le sans plomb 98 était quant à lui affiché à 1,6006 euro, soit une hausse de 0,82 centime.
Les automobilistes le savent, les prix à la pompe varient en fonction de plusieurs facteurs. En plus des taxes et de la demande, il dépend aussi du cours du baril de pétrole, du taux de change euro-dollar et du niveau des stocks de produits pétroliers. Le contexte mondial peut également avoir un impact important sur le prix à la pompe et c’est pourquoi la situation ne risque pas de s’améliorer pour les automobilistes.
Prix de l’essence : pourquoi ça ne va pas s’améliorer
Les cours du baril de pétrole ont progressé ces dernières semaines, et dernièrement à cause des tensions au Moyen-Orient après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, qui a été tué dans un raid de l’armée américaine le 3 janvier. Trois jours après, le prix du baril atteignait déjà un prix record, puisque le baril de Brent avoisinait alors les 70 dollars dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 janvier. Il s’agit du plus haut niveau du baril de Brent depuis le mois de mai 2019.
Cité par Capital, un courtier explique que les cours devraient rester élevés "tant que la pression ne retombera pas entre Washington et Téhéran". "La hausse des prix du pétrole suscite des inquiétudes concernant l’économie mondiale, déjà fragilisée par un secteur manufacturier faible et une demande des consommateurs qui ralentit", précise un autre courtier, lui aussi cité par le site d’informations.
Alors que le prix de l’essence est déjà dépendant de la situation au Moyen-Orient, en France, certains s’inquiètent d’une possible pénurie de carburant liée aux blocages des raffineries, qui débutent ce mardi 7 janvier.
Prix de l’essence : vers une pénurie avec les blocages ?
La contestation contre la réforme des retraites entame son deuxième mois. Pour marquer le coup, la fédération CGT-Chimie a appelé à bloquer les raffineries et les dépôts de carburant dès ce mardi 7 janvier et pour plusieurs jours. Risque-t-on de faire face à une pénurie d’essence ? Si le gouvernement se veut rassurant, certains automobilistes n’hésitent pas à faire le plein au maximum, en prévision d’une possible rupture de stock.
Comme l’explique France Bleu, les blocages des raffineries du pays pourraient perturber l’approvisionnement des stations-services, mais pas l’empêcher totalement. Si la moitié du carburant consommé en France est produite dans l’Hexagone, l’autre moitié est importée et arrive directement dans plusieurs ports français, notamment Saint-Nazaire, le Havre et Marseille. Les stations-services pourraient donc être alimentées plus difficilement et moins rapidement, mais elles le seront toujours.
"Nous avons des stocks pour fournir les Français pendant trois mois", a affirmé Elisabeth Borne à LCI, ajoutant : "L’approvisionnement des stations-service se fait à partir de 200 dépôts, donc il n’y a aucun problème d’approvisionnement des stations-service. Il n’y en a pas aujourd’hui et il n’y en aura pas demain". Pas d’inquiétude, donc ? Les prochains jours et les prochaines semaines le diront.