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Alors que Paris s'apprête à accueillir les Jeux Olympiques de 2024, un doute plane sur l'événement, la possibilité d'une canicule plus intense que celle de 2003. Des chercheurs tirent la sonnette d'alarme : et si la canicule empêchait le bon déroulement des jeux ?
Un passé traumatique
La canicule de 2003 a marqué les esprits, avec neuf jours consécutifs de températures dépassant les 35 °C. Cette canicule a eu des répercussions désastreuses, soit la mort d'environ 15 000 personnes en France, principalement parmi les personnes âgées. La crainte des chercheurs : une canicule identique voire pire.
Les précédentes leçons : JO de Tokyo 2021
Les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 qui se sont déroulés du 23 juillet au 8 août, ont été les plus chauds depuis 1952, ont été affectés par des restrictions de spectateurs liées à la pandémie. Pour la première fois de l'histoire des Jeux olympiques, aucune foule n'avait rempli les stades. Les organisateurs des JO 2024 cherchent donc à éviter un scénario similaire en anticipant les conditions météorologiques extrêmes.
Prévenir du pire : l'anticipation des conditions climatiques extrêmes
Pour évaluer le scénario le plus redoutable, les chercheurs ont utilisé les modèles climatiques du Giec, identifiant la nécessité d'un anticyclone stable et d'une "goutte froide" pour acheminer de l'air chaud du Sahara vers la France. Une combinaison météorologique potentiellement dévastatrice.
Les organisateurs, en collaboration étroite avec Météo-France et Santé publique France, disent avoir “pleinement conscience” de l’enjeu et de “l’impact que peut avoir le changement climatique sur les compétitions”. “La canicule et les conditions météorologiques extrêmes sont une hypothèse que nous prenons en compte et que nous anticipons au maximum, pour prendre les mesures nécessaires”, indiquent-ils.
Que disent les simulations des experts ?
Est-il possible de faire pire que la moyenne de 2003 ?
Les simulations suggèrent "des températures qui dépassent le record de 2003 d’environ 4 °C" en Ile-de-France "sont possibles", explique Pascal Yiou, du LSCE, l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue Npj Climate and atmospheric science.
"En 20 ans, le climat a changé et l’idée était d’alerter les pouvoirs publics que quelque chose de nettement pire que 2003 peut arriver, que c’est possible", souligne également Pascal Yiou.
"Au XXe siècle, il n’était pas possible de dépasser ce record, mais maintenant on peut non seulement l’atteindre, mais aussi le dépasser avec une probabilité finalement assez forte, proche de 1/100", a estimé le chercheur.
Que prévoient les chaînes météo et organisateurs de JO ?
Prévisions incertaines et mesures préventives
Météo-France se limite à présenter des "grandes tendances" sur trois mois, il faudra alors patienter jusqu'en avril pour obtenir une indication relativement vague pour le mois de juillet. Selon Météo-France, en avril, on ne pourra déterminer avec certitude si et quand des canicules surviendront en juillet, mais on disposera d'une tendance générale indiquant si les températures seront en dessous, proches ou au-dessus des normales.
Les organisateurs, conscients du défi climatique, ont prévu des "mesures spécifiques" pour chaque sport, allant de l'aménagement des épreuves en extérieur à leur éventuelle "reprogrammation". Reste à voir désormais si ces initiatives seront suffisantes.