Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Il s’agit d’une première en France : la tarification saisonnière de l’eau vient d’être créée dans la métropole toulousaine en Haute-Garonne. Toulouse et 37 communes de l'agglomération vont désormais seront concernées par cette tarification. L'eau potable y sera plus chère l’été et moins chère en hiver. D’abord débattue en conseil métropolitain, cette mesure a finalement été votée au début du mois d’avril. Mais comment les choses s’annoncent-elle et quels seront les tarifs établis ?
Eau : les raisons de sa tarification
Parmi les nouveautés du mois de juin, la tarification saisonnière de l’eau est l’une des principales établies dans la métropole toulousaine. Il faut dire que les fortes températures et faibles précipitations observées sur le territoire entre 2022 et 2023 permettent d'anticiper un contexte difficile dans les années à venir. L'objectif de la collectivité est donc de préserver cette ressource qui n’est pas infinie. Toulouse Métropole a ainsi décidé de réduire les quantités d’eau prélevées d’ici 2030 dans la Garonneafin de remplir les objectifs du plan Eau de l’Etat qui prévoit une réduction de 10%.
Dans la liste des grands projets d’aménagements, plusieurs solutions sont, pour l’heure, prévues. La modernisation des réseaux de canalisation va être réalisée pour limiter les fuites, tout comme le déploiement d’un arrosage “intelligent” des espaces verts, la distribution de kits d’économiseurs d’eau dès juin 2024, mais aussi la récupération et le stockage des eaux de pluie. Autant de perspectives qui vont permettre de prendre soin d’une ressource qu’il est impératif de préserver à travers les années.
Eau : comment va se passer sa tarification ?
De façon concrète, la tarification évoluera en fonction de la période de l’année. Durant les cinq mois où elle cette précieuse ressource est la plus rare dans le département, c’est-à-dire de juin à octobre, elle coûtera plus cher de 42% par rapport à la tarification actuelle. Son prix sera en revenche abaissé de 30% le reste de l’année, de novembre à mai, quand l'eau est davantage disponible dans les nappes phréatiques.
Il a été précisé que la tarification saisonnière de l’eau ne pénalisera pas les ménages ayant une consommation stable sur l’année, les mois majorés étant compensés par sept mois de baisse du prix de l’eau. Comme le note Toulouse Métropole, “les mètres cube économisés notamment l’été permettront de faire baisser la facture annuelle”.
Eau : quel avenir pour sa tarification ?
Le choix fait par la métropole est volontiers climatique, comme l’explique son président Jean-Luc Moudenc sur France 3 : “il faut que les urbains contribuent à la préservation de la ressource en eau au moment où elle est la plus rare”. Il poursuit en expliquant qu’à partir du moment “où on la fait payer plus cher, ça entraîne naturellement de nouveaux réflexes”.
L’opposition pointe du doigt, de son côté, une démarche contre-productive. Claude Touchefeu de l’association Eau Secours 31 affirmé également qu’il s’agit d’un “non-sens écologique et social” et estime qu’il est “injuste d’augmenter les prix” alors que l’eau est vitale et que chacun en a besoin. Cette tarification progressive pourrait-elle se généraliser dans l’Hexagone ? Cette initiative toulousaine sera sans doute scrutée de très près.