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Depuis lundi, Fabienne Kabou comparaît devant la justice pour répondre de l’homicide prémédité de sa fille de 15 mois, Adélaïde. Les faits se sont déroulés le 19 novembre 2013. Ce jour-là, la mère est partie avec son enfant pour Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais). Sur place, elle a loué une chambre en bord de mer. Le soir, après l’avoir allaitée une dernière fois, elle a déposé sa fille "Ada" sur la plage et est partie en courant. Le bébé a été retrouvé noyé le lendemain par un promeneur, et les enquêteurs sont vite remontés vers Fabienne Kabou, qui a calmement tout avoué.
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Mardi, les premiers témoins à avoir vu le corps de la fillette échoué sur la plage se sont succédé à la barre. C'est Alain, 57 ans, parti à 6 heures du matin à la pêche avec des amis, qui a vu le premier le corps du bébé. Vers 8 heures, revenu de la pêche, il explique que "le jour se levait. J'ai aperçu quelque chose au loin sur le sable, j'ai d'abord cru que c'était un phoque", relate Métronews. Et Alain d'expliquer : "Quand je l'ai retourné, j'ai vu que c'était un enfant. J'ai vu qu'elle avait un petit filet de sang sur le nez. J'ai tout de suite vu qu'elle était morte."
"Cet enfant était seul au monde"
Un peu plus tard, un policier municipal arrive sur place. "Cet enfant était seul au monde, souligne-t-il. Il fallait qu'on l'identifie". Depuis ce jour macabre, le policier n'arrive pas à oublier l'image du corps de la fillette. "Ce ne sont pas des choses aisées à vivre, avoue-t-il. On essaie de prendre du recul. Mais c'est une expérience qui reste dans la mémoire. Cette découverte sur la plage, lieu de jeux, de détente…" Le médecin légiste, pourtant habitué à voir des cadavres, "avouera plus tard qu'il reste à jamais boulversé par l'image de la petite Adélaïde", relate Métronews.
Même le gardien du cimetière où Adélaïde repose n'avait pas caché son émotion en voyant arriver le cercueil de la petite. "On nous a avertis à 11h15, et à 16 heures le corbillard est arrivé, racontait-il alors au Figaro avec émotion." "J'ai vu une petite boîte blanche, je ne savais pas qui c'était, mais ça m'a profondément touché", évoquait le gardien qui n'avait appris l'identité du corps qu'au moment de l'oraison funèbre effectuée par l'abbé Frédéric Duminy.
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