Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
Cela fait des années, désormais, qu’il veut refonder le système de retraites. Emmanuel Macron a commencé à évoquer l’idée de réformer le système de solidarités inter-générations avant même le début de son premier quinquennat. Plusieurs fois, depuis, l’ambition du président de la République s’est retrouvée contrariée et d’aucuns s’interrogent même aujourd’hui : pourra-t-il vraiment, à l’orée de son nouveau mandat, mener à bien cette transformation qui semble sans cesse s’éloigner ? Cette dernière a de quoi effrayer tout ou partie des travailleurs qui, de l’aveu même de l’exécutif, devront travailler plus longtemps une fois le chantier entamé.
Pour s’éviter un tel sort, nombreux sont ceux qui pourraient être tentés de prendre leur retraite de façon anticipée. C’est généralement ce qu’il se passe dans de telles circonstances, comme a d’ores et déjà pu l’expliquer Planet par le passé. “Historiquement, c’est un phénomène que l’on a déjà observé à plusieurs reprises par le passé. C’était le cas en 2003, mais aussi en 2010”, confirme en effet l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes. Il existe d’ailleurs un certain nombre de dispositifs pour précipiter sa cessation d’activité. Qui montrent tous des limites…
Peut-on partir plus tôt à la retraite en achetant des trimestres de cotisation ?
Les trimestres de cotisations, quand ils sont rachetés par le retraité en devenir, peuvent constituer l’une de ces solutions potentielles. C’est un dispositif qui permet, de fait, d’atteindre le nombre de trimestres exigés pour atteindre le taux plein. Ce faisant, il est possible de travailler moins longtemps sans nécessairement perdre en revenus disponibles, une fois le départ à la retraite effectif. Exception faite, bien sûr, des sommes investies pour l’achat.
Certains pourront tirer des trimestres la possibilité de partir plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu initialement, en effet. Mais cela ne signifie pas que cela fonctionnera pour tout le monde…
Rachat de trimestres : quelles limitations ?
N’espérez pas, cependant, profiter d’un rachat de trimestre pour partir plus tôt qu’il n’est théoriquement autorisé de le faire.
Le dispositif, ainsi que le rappelle Notre Temps sur son site, n’ouvre pas de droits à une cessation d’activité anticipée avant l’âge légal de départ, actuellement fixé à 62 ans (et amené à grimper jusqu’à 65 ans dans les années à venir, si le président de la République tient sa promesse).
Pour prétendre à un départ à la retraite avant 62 ans, il faut pouvoir justifier d’une carrière longue, poursuivent nos confrères. Concrètement, cela signifie qu’il faut avoir cotisé au moins 5 trimestres de retraite (4, pour celles et ceux nés entre le 1er octobre et le 31 décembre de l’année) avant l’année de ses 20 ans. Il n’est d’ailleurs pas possible de racheter les trimestres correspondant à cette période.
Cet état de fait constitue l’une des restrictions possibles, mais ce n’est hélas pas la seule. Explications.
Rachat de trimestres : une opération particulièrement onéreuse
Le rachat de trimestre(s) de cotisation, il faut bien le préciser, constitue une opération particulièrement onéreuse. Parfois plus que la décote à laquelle évitent les acheteurs, observe Notre Temps. A bon entendeur ! De facto, il est donc nécessaire de faire le calcul de la rentabilité d’un tel investissement avant de se décider, oui ou non, à acheter.
Rappelons aussi que tous les trimestres ne peuvent pas être rachetés : il n’est pas possible d’en acquérir plus de 12 de la sorte, comme le fait savoir l’administration française sur le site du service public.