De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Alors qu’il avait pris cet engagement en décembre 2019, Emmanuel Macron n’a toujours pas modifié le système de retraite des anciens présidents de la République. À cette époque, l’actuel chef de l’État avait surpris l’opinionen expliquant qu’il comptait renoncer par avance à sa retraite d’ancien président. Comme l’avait noté Le Parisien, il était prévu que le président de la République ne perçoive pas “cette retraite prévue à la fin de son mandat par la loi” puisque ce dernier estimait “que cette loi de circonstance [avait] vocation à être normalisée”. Depuis, rien ne s'est passé. Quelles raisons sont en cause ?
Retraite des présidents : un privilège qui persiste
Lors de cette annonce, en 2019, Emmanuel Macron avait grandement surpris en souhaitant mettre fin à ce privilège présidentiel. Pourtant, les années se sont écoulées et le système de retraites des anciens présidents demeure en place, malgré une période marquée par la réforme des retraites. Pour l’heure, l’article 19 de la loi de 1955, qui prévoit que les anciens chefs d’État reçoivent à vie, dès la fin de leurs fonctions à l’Élysée, une dotation de 6 220 euros bruts par mois, est toujours en vigueur. En février 2020, le député apparenté UDI de la Marne, Charles de Courson, avait pourtant déposé un amendement à la première réforme des retraites afin d’abroger cet article, mais le gouvernement lui a demandé de le retirer.
Retraite des présidents : une promesse oubliée du quinquennat
Alors que le gouvernement avait assuré qu’il procéderait par décret d’ici à la promulgation de la loi, la crise du Covid est arrivée, réduisant à néant le système de retraite universel à points proposé alors par l’exécutif. Tandis qu’en septembre 2020, une députée PS, Christine Pirès-Beaune interrogeait Emmanuel Macron sur l’avancée de cette procédure, l’Élysée se contentait de lui répondre que le projet était toujours “en cours d’élaboration”. Trois ans plus tard, la réforme des retraites vient d’être adoptée en force par le gouvernement et aucune disposition ne figure dans le texte voté.