Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Une grande majorité d’éboueurs sont actuellement en grève à Paris, ce qui occasionne une situation sanitaire difficile dans les rues de la capitale, où des tonnes de déchets s’accumulent. Alors que leur nombre approche désormais les 5 000 tonnes, la Mairie réfléchit à des perspectives nouvelles pour relancer le ramassage des poubelles. Pour quelles raisons les éboueurs se sont-ils mis en grève ? Possèdent-ils des avantages significatifs à la fin de leur activité professionnelle et, si oui, lesquels ?
Retraite des éboueurs : un départ à la retraite anticipé prévu
Tandis que la grève des éboueurs pose un réel problème sanitaire dans les rues de la capitale, le mouvement se poursuit, sous l’impulsion de la CGT. Le statut obtenu par les éboueurs est pourtant très différent de celui des salariés du privé puisqu’ils dépendent des catégories actives de la fonction publique. Ainsi, comme les pompiers ou les infirmiers, les éboueurs peuvent prétendre, du fait de leurs conditions de travail, à un départ en retraite anticipé. Aujourd’hui, l’âge légal des éboueurs est fixé à 57 ans, mais la réforme a prévu de repousser ce seuil à 59 ans, soit les deux années supplémentaires requises par le texte.
Retraite des éboueurs : une réforme jugée injuste
Avec ce recul de deux années, la durée de cotisations afin d’obtenir une retraite à taux plein va, à son tour, atteindre les 43 annuités, comme pour les salariés du privé. Par conséquent, de nombreux éboueurs vont bientôt dépasser l’âge légal de départ à la retraite. Toutefois, la réforme ne modifie pas le calcul de la pension sur les six derniers mois de carrière, ni la possibilité de partir à la retraite à taux plein, dès 62 ans. Dans ce contexte, le secrétaire général de la CGT-Services publiques, François Livartowski, a souhaité pointer du doigt une réforme injuste. Il confiait ainsi à Europe 1 que “très peu d’éboueurs [arrivent] en bonne santé à la retraite” et qu’une grande majorité “meurt plus tôt que la moyenne”. De quoi raviver la colère d’agents placés en première ligne lors de la crise du Covid.