Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Un premier pas vers le retour de la retraite à 62 ans ? La majorité des députés ont approuvé (en commission des Affaires sociales), la proposition de loi de La France Insoumise, avec 35 voix pour (la gauche, mais aussi le RN) et 16 contre (les macronistes et diverses droites). Désormais, place à la seconde étape.
Un grand débat organisé dans l'hémicycle le 28 novembre prochain
Dès le 28 novembre prochain, le débat continuera au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale. La durée de cotisation est également concernée par cette proposition, passant de 43 à 42 annuités. La nouvelle a bien sûr fait réagir Ugo Bernalicis, le rapporteur du texte, membre de la France Insoumise. La réforme était "injuste démocratiquement et socialement, et inefficace économiquement" explique-t-il.
De leur côté, les opposants dénoncent une idée "irresponsable". La députée Renaissance, Stéphanie Rist, ne mâche pas ses mots : "si cette réforme de retraite est abrogée, certes, ils pourront partir à 60 ans, mais avec une retraite beaucoup plus basse" peut-on lire dans les colonnes du Monde.
Ce n'est pas la première fois qu'une tentative d'abrogation de la réforme des retraites est faite. À la fin du mois d'octobre, c'était au tour des députés RN de déposer un texte similaire. Ce dernier n'avait pas été soutenu par la gauche à l'époque. Néanmoins, les Français sont-ils favorables à cette abrogation ? Cette contre-réforme a-t-elle vraiment ses chances d'aboutir ? Selon Sud-Ouest, qui reprend un sondage de Toluna/Harris Interactive réalisé pour La France Insoumise publié ce mardi 19 novembre 2024, 71 % des Français sont favorables au retour de la retraite à 62 ans. Hélas, le souhait des citoyens pourrait difficilement voir le jour, tant les obstacles dans la suite du processus politique sont nombreux. Pour que la retraite à 62 ans fasse son retour dans l'Hexagone, il faudra que cette proposition passe par "un long parcours législatif", selon les dires de LCP Assemblée Nationale.Car après les discussions au Palais Bourbon le 28 novembre prochain (en partant du principe que celles-ci aboutissent), l'abrogation passera au Sénat, où la droite, fermement opposée, est majoritaire. Par ailleurs, Michel Barnier, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, les seuls en mesure d'appliquer une commission paritaire mixte sur une proposition de loi, sont fermement opposés à la retraite à 62 ans. 71 % des Français favorables à l'abrogation
Une abrogation jugée "hors de portée"