
Son temps de parole à la télévision dépasse légèrement celui de ses prédécesseurs, mais cette visibilité accrue s'explique aussi par l'évolution des médias et la transformation de la consommation de...
Dès son élection en 2013, François (il a avait choisi ce prénom en l'honneur de Saint-Fançois d'Assise) alias Jorge Mario Bergoglio, était considéré comme le pape des pauvres. Argentin d'origine, issu d'un milieu modeste, ce jésuite "de formation" en avait la rigueur même s'il fut plus tard pointé du doigt comme trop progressiste par les catholiques les plus stricts jusqu'au sein du Vatican. Il avait ainsi choisi de ne pas dormir dans le palais de la cité, mais au même endroit que ses cardinaux, dans une "cellule" de la résidence Sainte-Marthe. Ces derniers avaient d'ailleurs subi l'austérité imposée par le pape François en voyant leurs salaires diminués deux fois !
Le quotidien d'outre-Quiévrain La Libre Belgique nous apprenait en effet en octobre dernier que le souverain pontife avait une première fois réduit les revenus des cardinaux responsables d'un dicastère de 10 % en mars 2021. Puis, conscient du déficit du Vatican, qui était de 83 millions d'euros en 2023* (il avait découvert la situation dès 2014, les fantasmes sur la richesse de l'État sont infondées), il avait imposé une seconde baisse de leurs salaires de 10 % en novembre 2024. Sont exclus désormais de leur rémunération, évaluée aux alentours de 5 000 euros (brut ou net, on ne sait pas) par mois par l'agence de presse italienne Ansa, "les frais de secrétariat personnel et autres dépenses." Les cardinaux avaient été prévenus par courrier en septembre : "Des efforts supplémentaires de la part de tous sont désormais nécessaires pour qu'un 'déficit zéro' ne soit pas seulement théorique, mais aussi effectif", écrivait le pape. Mais ce n'est pas tout : en février 2025 poursuivent nos confrères belges, le Saint-Père avait mis fin aux "avantages liés aux logements gratuits ou à prix réduits pour les cardinaux et les fonctionnaires de la curie romaine."
Rien, tout simplement. Mais il est loin d'être démuni. En effet, d'après RTL Belgique, il n'a rien à payer de sa poche. Comme le dit l'expression populaire, il est "nourri, logé, blanchi." C'est le Vatican qui prend tout en charge. Il bénéficie évidemment d'une voiture avec chauffeur, comme tout homme d'état, en activité ou non et on peut imaginer que tous ses vœu x sont exaucés. Mais Capital révèle qu'il peut y avoir des exceptions, qui ne sont pas dues toutefois à la fonction. Ainsi, le pape Benoît XVI "percevait une rémunération de 2 500 euros en tant qu’évêque émérite de Rome." Etait-ce le cas de François ? Le mystère demeure pour le moment.
Le magazine économique rapporte également que de par son statut, un pape est exonéré d'impôts. Ce même sur les droits d'auteurs. Benoît XVI, encore lui, qui avait pourtant démissionné face aux dérives du Vatican disent les rumeurs, aurait ainsi gagné plus de 4 millions d'euros non taxés avec son livre Jésus de Nazareth**.
*Source : La Repubblica
**Source : Marie-France