
Depuis le 31 mars dernier, il est possible d’avoir sa carte d’identité directement sur son téléphone. Mais pour y parvenir, encore faut-il connaître les démarches à suivre et les conditions à remplir pour...
Bien qu'elle soit destinée à la protection de tous les Français,la contribution sociale généralisée, plus connue sous l'acronyme CSG, est un impôt mal-aimé. Elle est prélevée à la source sur les salaires des actifs comme sur les pensions des retraités. Ces derniers étant également redevables de la CRDS et de la CASA en ce qui concerne les cotisations sociales.
Chaque année, les seuils - ou tranches d'imposition - des revenus fiscaux des retraités, qui déterminent le taux de CSG à prélever (0 %, 3,8 %, 6,6 % ou 8,3 %) sont revus en fonction de l'inflation, à "N -2". C'est-à-dire le niveau de l'inflation deux ans plus tôt. En l'occurrence 2023 pour 2025.
Il y a deux ans, elle avait amené le gouvernement à revaloriser les pensions de 4,8 % (en realité un accompte de 4 % en juillet 2022 plus 0,8 % le 1 er janvier 2023, les deux s'additionnant). Les seuils seront donc rehaussés du même montant en 2025.
Résultat, si vous étiez déjà exonéré, vous le serez à nouveau. Si vos revenus n'ont pas changé en 2024 par rapport à 2023 ou s'ils n'ont que faiblement augmenté (moins de 4,8 %), vous pourriez le devenir et ne pas payer cette cotisation l'année prochaine. Ou en voir baisser le taux de prélèvement en descendant à un seuil inférieur.
Cela sera effectif dès janvier sur vos bulletins de paye. Le fisc communiquera directement le taux à l'assurance retraite ou la complémentaire, en fonction de votre avis d'imposition reçu cet été.
Cependant, nous apprend la CFDT, si vous vous êtes monté d'un ou deux seuils en 2024 par rapport à 2023, passant du taux de CSG réduit de 3,8 % au médian de 6,6 % ou au normal de 8,3 %, le nouveau taux ne sera appliqué que si votre revenu fiscal de référence (RFR) dépasse le seuil du taux réduit durant deux années d'affilée (le revenu fiscal de référence figurant sur les 2 avis d’impôt précédents faisant foi). Introduite en 2019, cette mesure s'appelle le "lissage". Elle vise à "limiter les effets de seuil" révèle Notre Temps.
Quoi qu'il arrive, le passage de 3,8 % à un taux supérieur garantit un statu quo des prélèvements durant un an minimum grâce au lissage. En revanche, regrette le syndicat,ce lissage n'est pas possible quand on passe de 0 % à 3,8 % ou de 6,6 % à 8,3 %.
Ces chiffres sont donnés par la CFDT. En tenant compte de la revalorisation des seuils de 4,8 %.
Taux à 0 % (exonération) :
* Revenu fiscal de référence inférieur ou égal à
Taux à 3,8 % (réduit) :
Taux à 6,6 % (médian) :
Taux à 8,3 % (normal) :
* Revenu fiscal de référence supérieur à
Paradoxalement, cette taxe est déductible de l'impôt sur le revenu, à renseigner au moment de remplir votre déclaration :
Enfin, vous êtes automatiquement exonéré de la CSG si v ous touchez l'Allocation de Solidarité pour Personnes Âgées (ASPA, ex-minimum Vieillesse), l'Allocation Supplémentaire d'Invalidité (ASI) ou l'Allocation Veuvage.